Rhapsodies Conseil est intervenue auprès de la direction d’un programme de refonte d’une plateforme des Paiements. La réalisation de cette plateforme dans le cadre d’un partenariat à quatre a nécessité un effort de coordination impliquant un nombre élevé de parties prenantes.
En parallèle de la construction de la plateforme, d’autres programmes de refonte ou de développement avaient cours. Pour la réussite du programme, la coordination des adhérences et la mise en place de solution de collaboration avec ces travaux connexes étaient nécessaires.
Solution
Au sein du bureau PMO directement rattaché à la direction du programme, nous avons organisé une activité de coordination des programmes pour traiter les adhérences fonctionnelles et applicatives qui pouvaient impacter les développements en termes de solution, mais aussi de dépendances calendaires des livraisons.
La mobilisation des collaborateurs d’une équipe aussi importante et distribuée sur le territoire a été portée par la tenue d’assemblées plénières, faisant suite aux comités de direction. Elles étaient animées en simultané sur 4 sites et réunissaient jusqu’à 80 personnes.
Enfin pour préparer l’activité de RUN de la plateforme, une analyse des risques avait mis à jour le besoin d’une solution outillée pour faciliter la gestion des évolutions fonctionnelles qui soit commune et confidentielle vis-à-vis des différents partenaires.
Bénéfices
La coordination des adhérences mise en place très tôt dans le programme a permis de mettre à jour de nombreuses adhérences à prendre en charge, lors de la conception avec l’éditeur. Cette activité à pu à maintes reprises permettre d’anticiper les impacts sur les planning de livraisons des programmes concernés.
La tenue des plénières en redescente directe des instances de la gouvernance du programme a servi la confiance, la cohésion et l’expression de marques de reconnaissance à tous les participants directs et contributeurs.
L’industrialisation du processus de gestion des demandes d’évolution à permis de gagner en qualité et en réactivité dans l’instruction des sujet
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Les chefs de projet et PM Officer évoluent au croisement de plusieurs disciplines qui les exposent à une multitude de sens du terme « valeur ». Ce second épisode, vise à dissiper une part de la confusion relative à la distinction des différentes dimensions qui composent la notion de création de valeur autour de la gestion des transformations.
Précédemment nous avons parcouru les différentes acceptions attachées à la notion de « Valeur » rencontrées en entreprise. Cette fois ci, tentons de clarifier différentes déclinaisons de la « valeur » invoquées dans le contexte de la création de valeur sous-jacente aux transformations que les professionnels des projets ont à gérer. Cette notion recouvre plusieurs dimensions à elle seule, tant ses utilisateurs sont nombreux dans l’organisation. Les interlocuteurs des chefs de projets et PMO, chacun à leur niveau agissent soit pour la projeter, la concevoir, la mesurer, l’améliorer ou en bénéficier. La création de valeur est en soit un méta-processus à l’échelle de l’organisation que les activités de gestion visent à maximiser pour soutenir le développement de l’entreprise. C’est pour cela qu’il est nécessaire de revenir sur ses composantes qui définissent la création de valeur.
Les composantes de la valeur partagée
Tout d’abord la création de valeur est une affaire d’entrepreneurs qui concerne les investisseurs et les bénéficiaires de la richesse créée. Elle est comptabilisée avec la notion de valeur patrimoniale qui recouvre la valorisation d’une entreprise en additionnant la valeur réelle de tous les biens qui la composent et de toutes les dettes rattachées. Historiquement, la rentabilité exigée d’une affaire provient d’un capital investi compte tenu d’un risque encouru. Dans l’univers financier on évoque couramment que les dirigeants doivent agir selon l’objectif de maximisation de la richesse des actionnaires et propriétaires par la création de valeur actionnariale. Mais ce privilège accordé aux actionnaires au détriment des autres parties prenantes de l’entreprise est en cours d’évolution. Les dirigeants tiraillés par des intérêts de plus en plus difficiles à concilier s’ouvrent à la proposition de création de valeur partenariale élargie aux intérêts de ses différentes parties prenantes. Cette conception de la valeur à l’intérêt de mettre en évidence que la création de valeur ne résulte pas seulement de l’apport de capitaux, mais des efforts conjugués de tous les partenaires ou parties prenantes (actionnaires, dirigeants, créanciers fournisseurs, salariés, sous-traitants, pouvoirs publics, …).
La chaîne de valeur composante centrale
D’un point de vue stratégique. En 1985 Mickael PORTER¹ à introduit le concept de chaine de valeur pour identifier les activités génératrices de valeur au sein d’une entreprise. Sous la forme d’un enchaînement d’activités interconnectées développant chacune une valeur plus ou moins stratégique. Cet ensemble se trouve déterminé par la capacité du flux de travail et de ressources nécessaires pour délivrer la fonction, la capacité, le service, le produit à son consommateur final. Ce dernier peut être tour à tour une organisation, un collectif ou une personne physique. Ce concept est utilisé pour caractériser un avantage concurrentiel en lien direct avec les activités de bases ou celles de soutien de l’entreprise consommatrices de ressources à même de dégager une marge maximale. L’objectif final de maximisation s’articule ainsi entre la réduction des coûts et l’augmentation de la productivité qui découle entre autres des progrès technologiques, comme le permet la digitalisation des processus de production, de distribution et de marketing et la capacité d’analyse des données qui en découle.
Les apports de valeur sont accumulés tout au long de la chaine de valeur dans le but de développer plus de capital, plus d’activités et plus d’emplois. On parle aussi de valeur ajoutée ou de plus-value. C’est ainsi qu’avec la valeur délivrée, des affaires ou des projets servent la stratégie et les enjeux de l’organisation. Autrement dit, les résultats d’un projet concrétisent, la valeur de son opportunité en proportion des ressources introduites pour les acquérir avant de générer des bénéfices attendus de l’écosystème de l’entreprise. Noter que c’est l’inverse du Ratio-Coût-bénéfice traditionnel. A l’échelle de l’entreprise, d’une affaire ou d’un projet, les comptables et contrôleurs de gestion analysent sa matérialisation avec des indicateurs de rentabilité, de productivité, de performance, de retour sur investissement ou encore son anticipation avec celui de pertes et profits (PnL).
Les composantes de la valeur transformationnelle
Une autre dimension de la création de valeur rattachée à la productivité, fait partie intégrante de ce que certains auteurs appellent la valeur organisationnelle. Elle réside dans la qualité de son management et de son fonctionnement. Elle interroge tour à tour les compétences ou capacités organisationnelles (la structure, les processus, la comitologie, la prise de décisions, la communication, la formation, la mobilisation, l’évaluation, …) au cœur de la plupart des transformations portées par les projets. Cette idée de création de valeur organisationnelle correspond à une amélioration de la qualité du management et du fonctionnement de l’entreprise. On parle aussi de Maturité organisationnelle. La création de valeur est ici érigée en exigence de performance tant dans les discours des dirigeants que dans la littérature sur ce thème. Elle représente la traduction opérationnelle des coûts visibles ou cachés de transaction au sein de la chaine de valeur. Dès 1986, Karl Erik SVEIBY² avait appréhendé au travers de la gestion des connaissances, les causes de valeur cachée en introduisant la notion d’actifs immatériels.
La dimension suivante de la création de valeur, elle aussi immatérielle, au centre de toute organisation, provient de la gestion des ressources humaines. Son rôle y est déterminant au travers des phénomènes sociologiques et d’apprentissage tant individuels que collectifs, nécessaires à l’activation du capital technique de l’entreprise. On entend dire parfois « point de valeur (ajoutée) sans valeurs incarnées par l’entreprise et ses collaborateurs ». Il est ici question de celles qui qualifient et différencient toute organisation, de la même manière que sa raison d’être la détermine dans son environnement. C’est cette création de valeurs, que François Cazals appelle lavaleur plurielle qu’incarne l’entreprise avec ses collaborateurs. Poussé à l’extrême dans cet espace de culture d’entreprise, nourrie de création de valeur et d’incarnation de valeurs, chaque collaborateur évolue en micro-entrepreneur autonome et responsable dans chacun de ses rôles. Il devient partie prenante d’une galaxie de micro-entreprises interdépendantes, d’une entreprise débarrassée de toute hiérarchie, où tous sont égaux devant des règles communes, en forme de constitution pour l’organisation.
Dans la même lignée, le développement des actions autour de la qualité de vie au travail et du traitement des impacts sociaux externes de ses activités ont fait émerger les notions de valeur sociale et sociétale adossée à la question de la Responsabilité Sociale des Entreprises. Cependant la valorisation monétaire des ressources humaines se heurte à de nombreuses difficultés.
Les composantes de la valeur acquise
Du point de vue des activités de ventes, deux conceptions coexistent. La première, déjà abordée plus tôt, est d’ordre comptable. Si le chiffre d’affaires représente le montant total des ventes réalisées par une entreprise pendant une période donnée, autrement dit la valeur de la production commercialisée, la valeur ajoutée mesure la richesse créée. Pour réaliser cette production, l’entreprise va utiliser des biens et des services (matières premières, électricité, produits semi-finis, transports…) : ce sont les « consommations intermédiaires ». La formule magique permettant de la calculer a ainsi le grand mérite d’être très simple : elle est égale à la valeur totale de sa production diminuée de la consommation intermédiaire.
L’autre conception ou image de la valeur, d’ordre marketing, conduit à faire rimer cette dernière avec clients. Il s’agit de la valeur psychologique que revêt un produit ou service dans l’esprit du consommateur. On parle aussi de lavaleur perçue par le client/usagé sans lien direct avec la valeur marché ou le coût de fabrication. Elle dépend de la notion de « qualité » perçue. Un bien ou un service est de qualité lorsqu’il répond aux besoins explicites du client. La qualité ne se limite pas aux attributs intrinsèques du produit, mais recouvre aussi les dimensions de services offerts, de prix, de flexibilité, de facilité d’entretien, de perception sociale, de durabilité de cette valeur, etc.
L’objectif majeur de l’entreprise au travers de ses projets, est d’offrir à ses clients des produits de qualité tout en maîtrisant ses coûts afin de préserver sa marge bénéficiaire. Créer de la valeur revient alors à maximiser le rapport qualité / coûts. La valeur clients est une valeur relative puisqu’elle peut varier d’un client à l’autre.
Pour conclure, que l’on soit chef de projet, de programme ou responsable d’un portefeuille la création de valeur qui émerge sous des formes variées, est centrale pour la gestion des transformations dans l’entreprise. En tant que gestionnaires de la valeur issue des projets, leur impact pour maximiser la création de valeur est actuellement focalisé sur les axes de l’économique et du social pour la période d’existence des projets. Ils n’adressent que peu encore les aspects sociétaux et environnementaux qui découleraient d’une considération systématique du cycle de vie des produits et services issus de ces projets. Il revient à lui de distinguer les composantes de la création de valeur et d’œuvrer à établir les compromis nécessaires au maintien de l’équilibrer dans 3 domaines :
Équilibre entre les dépenses et bénéfices (monétaire et non monétaire),
Équilibrer entre les besoins des parties prenantes (court et long terme),
Équilibrer entre une utilisation abondante et frugale des ressources (monnaie, personnes, temps, énergie, équipement, matériel et la nature).
La prochaine fois nous pousserons la clarification en abordant les pratiques de gestion de la valeur à la main des PMO PPM pour optimiser la valeur des transformations sous leur supervision.
¹ L’avantage concurrentiel, Michael Porter, 1985
² Knowledge Management. La nouvelle richesse des entreprises. Savoir tirer profit des actifs immatériels de sa société., Erik Sveiby karl, 2000
Pour un acteur leader dans le secteur des assurances & mutuelles en France, Rhapsodies Conseil est intervenu pour accompagner la mise en œuvre du projet d’entreprise 2023.
L’objectif du client était de définir les transformations à opérer sur les systèmes d’information de la mutuelle pour opérationnaliser son projet d’entreprise, durant les 3 prochaines années.
Afin d’utiliser les conclusions du SDSI pour la construction budgétaire 2022 et la définition du plan programme correspondant, les travaux devaient être réalisés dans un délai très court (3 mois).
Solution
Tout d’abord, nous avons mené une démarche d’analyse des enjeux stratégiques avec les membres du COMEX afin de définir les axes de transformation majeurs à adresser dans le cadre du SDSI. Ces différents axes (ex : Data, Digital, Cloud, Cœur métier assurantiel) contribuent directement à la réussite de la mise en œuvre du projet d’entreprise. En parallèle, une phase de diagnostic du SI et d’analyse de l’existant a été lancée, avec l’identification des points saillants en termes de forces et de faiblesses du SI.
Afin de respecter les fortes contraintes de délais, tout en adressant l’exhaustivité du périmètre défini, nous avons opté pour une méthodologie de travail agile qui s’inspire des méthodes de management 3.0 et du Design Thinking. Cela a permis de faire émerger les idées, prototyper puis converger vers des résultats partagés entre métier et IT. Pour une restitution impactante, nous avons collaboré avec notre direction Marketing & Communication pour produire une infographie pour chaque axe de transformation. Cette dernière restitue les ateliers de co-construction métier / IT (constats, écarts par rapport à l’existant, préconisations de mise en œuvre et de la cible, etc.).
Une méthode de travail agile n’est pas synonyme de résultats non consignés et synthétisés : durant le dernier sprint, nous avons travaillé en étroite collaboration avec le client afin d’élaborer le document de synthèse du SDSI, (intégrant entre autres : diagnostic SI et analyse de l’existant, principes directeurs de transformation, portefeuille de projets priorisés, roadmaps et chiffrage correspondant, dispositif de mise en œuvre et de gouvernance du SDSI).
Enfin, nous avons présenté une vision synthétique du SDSI au CODIR DSI, puis aux membres du COMEX, permettant de finaliser les travaux et de préparer la phase de préparation budgétaire 2022.
Bénéfices
Démarche d’entreprise soutenue par la DSI et la Direction Générale
Mobilisation du COMEX et des équipes métier et IT
Démarche de travail collaborative, s’inspirant des méthodes agiles (compte-tenu des délais et du mode de travail distanciel)
Une feuille de route de transformation 2022-2023 (et années suivantes) concrète, opérationnelle et alignée entre métier et IT
Un portefeuille de projets et d’initiatives à piloter et un dispositif de gouvernance transverse de la transformation
« Evangélisation » sur le rôle de l’IT et sa place de partenaire des métiers
Quelques chiffres clés
80 personnes impliquées
7 Directions Métiers mobilisées
100 ateliers de travail (ateliers COMEX, ateliers de co-construction, ateliers DSI, etc.)
25 instances de pilotage (COPIL, COPER, etc.)
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Rhapsodies Conseil a aidé une société de service à mettre en place un dispositif d’amélioration de son activité projet. En renforçant cette activité la société souhaitait améliorer la performance de ses projets et par là accroître la capacité de transformation de toute l’entreprise.
Comme beaucoup d’entreprises actuellement, cette société est confrontée à l’arrivée de nouveaux concurrents très innovants qui bouleverse le marché. Pour faire face, il est nécessaire que les projets permettent de mettre en œuvre rapidement des changements stratégiques vitaux.
Solution
Difficile face aux acteurs des projets (managers, analystes, experts, etc.) avec toujours plus de nouvelles injonctions. Nous avons proposé de privilégier une approche permettant de responsabiliser et d’animer ses acteurs.
Nous avons mis en place une démarche de travail agile, orchestrée en saisons, et centrée sur les thèmes-clés à faire évoluer (formation, reporting, outillage, sponsorship, etc.). Chacun a pu décider de participer ou non, sur la base du volontariat aux ateliers de réflexion et de changement.
Peu à peu, nous avons ainsi permis de développer un réseau d’alliés de la démarche, qui grossissant a progressivement convaincu ses pairs.
Bénéfices
Une démultiplication des sujets traités : des groupes de travail ont pris le relais de la (petite) structure centrale
Une amélioration continue engagée sur une dizaine de sujets-clés pour l’activité projet
Une implication réelle de chacun, à hauteur de ses besoins, soutenue par un coaching de proximité
Un changement de prisme : d’un cadre imposé à un cadre de travail compris et utile
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Comment une démarche de type schéma directeur peut aider à relever les défis de 2022 dans l’assurance
A la suite de récentes interventions sur ce sujet, Rhapsodies Conseil et Blooming Partners proposent, dans les lignes qui suivent, leur témoignage de praticiens en la matière :
Les tendances qui affectent l’évolution des SI assuranciels
La philosophie des démarches de Schémas Directeurs
Leur retour d’expérience concernant la démarche à mettre en œuvre
En ce qui concerne l’évolution des Systèmes d’information dans l’assurance, plusieurs tendances lourdes marquent notre époque :
Les citoyens sont las de voir les assureurs comme un coût nécessaire et attendent d’eux un rôle concret de partenaires de vie voire d’influenceurs de la société (sur le plan citoyen, la solidarité, l’environnement, etc.). Outre des parcours clients fluides et pluriels qui collent aux tribus d’usage grâce au numérique, les SDSI permettent aussi de restituer des données d’intérêt pour l’usager et de suggérer par l’algorithmique des comportements préventifs de risques pour soi-même et pour le reste du monde.
En matière de santé, la pandémie a fait émerger un rôle de source d’information alternative aux gouvernements (considérés comme suspects a priori) pour suivre la progression de la maladie et des mesures de remédiation, ce qui exige une approche solide en matière de données.
En matière de données toujours, un mouvement émerge de mutualisation de la capacité de négociation des citoyens vis-à-vis des GAFA (et leurs homologues chinois) quant à leurs données personnelles, et les assureurs semblent de bons candidats pour jouer ce rôle de négociateur au nom de leurs clients, qui leur font déjà confiance pour gérer massivement leurs données sensibles, dont leurs données de santé.
De façon générale, la pandémie a accéléré la prise de conscience par les entreprises de leur interdépendance avec leur écosystème de parties prenantes et de la nécessité de la piloter activement par des moyens notamment numériques de cartographie et d’animation : les SI s’ouvrent et interopèrent.
Dans le prolongement, certaines innovations ambitieuses (IA, RA/RV, IoT…) gagnent à être réalisées comme un bien commun ou, du moins, prises en compte dans un effort mutuel entre acteurs d’une même place, tandis que des architectures de type BlockChain favorisent ce type de fonctionnement « en réseau ».
Par ailleurs, la pandémie a aussi amené les collaborateurs, contraints d’organiser eux-mêmes leur quotidien professionnel à domicile, à prendre conscience que leur autonomie est plus forte qu’ils ne le pensaient. En termes de choix de carrière, de modes de management, de sentiment d’appartenance et de conditions de travail, ils remettent en cause, individuellement et collectivement, les consensus en place. Leurs attentes en matière de numérisation du travail et du management se renforcent, ainsi que leurs suggestions informées des solutions les plus adaptées à leurs besoins.
Le distanciel donne enfin à la sécurité du SI un poids accru, en préservant tant la confidentialité que le respect du droit de la donnée et en évitant les cyberattaques ingénieuses (rançons etc.).
En ce qui concerne les opérations de Schémas Directeurs des SI, elles ont évolué quant à leur finalité :
La réalisation d’un Schéma Directeur des Systèmes d’Information (SDSI) est toujours un moment particulier de la vie d’une entreprise. L’opération mobilise les directions métier, la DSI et la Direction générale de l’entreprise. Elle vise à accompagner la mise en œuvre de la stratégie d’entreprise et doit aboutir à la préparation des projets à venir pour transformer le SI dans le sens souhaité pour supporter sa stratégie. C’est un moment crucial pour l’entreprise car ce sont, rien de moins, que les moyens de sa performance future qu’il s’agit de définir.
Dans un contexte où la transformation est continue et où le système d’information est de plus en plus au cœur de la production de valeur des entreprises, l’alignement stratégique du SI doit être assuré et adapté de manière dynamique et plus fréquente (continue) afin de faire face aux changements (concurrence, contraintes budgétaires, crises, évolutions réglementaires, nouveaux produits, etc.) constants et imprévisibles en cette ère de la transformation permanente
Les approches classiques de « Schéma Directeur », longues et rigides, laissent place à de nouvelles approches rapides, dynamiques et itératives.
Un point essentiel de ces approches est que le schéma de transformation du SI est avant tout un « véhicule du changement », visant à instaurer une dynamique durable de changement qui embarque les acteurs métier et SI : ainsi, la mobilisation des acteurs et la définition d’une vision commune sont au moins aussi importantes que la mise en place de la feuille de route de transformation.
Pour conduire leurs Schémas Directeurs les sociétés d’assurance mettent en œuvre une démarche qui leur est adaptée :
Elle est calée sur la formalisation de la stratégie d’entreprise, puis son opérationnalisation afin de définir les conditions de sa mise en œuvre au plan des systèmes d’information (incluant l’informatique mais aussi les dispositifs de gouvernance permettant de faire évoluer efficacement le SI).
Elle vise à mobiliser des parties prenantes autour de l’appropriation du changement et implique les acteurs métier et SI, qui sont tous au cœur de notre approche : transversalité, collaboration, co-construction.
Elle se donne pour objectif, au-delà de la mise en place du plan de transformation, d’initier une dynamique d’amélioration continue.
Elle est guidée par la valeur pour l’entreprise.
Elle est rapide, ouverte et itérative, afin d’ajuster précisément les hypothèses et de les partager et d’éviter l’inertie des « Schémas Directeurs » classiques.
Dans les faits, elle traite bien un horizon moyen terme pour rester très réaliste, mais un niveau d’ambition de plus long terme.
Elle est Intégrée et complète (multi-expertises, multi-métiers, métiers / IT coordonnés) pour une approche « sans couture » de la stratégie à la définition des principes directeurs pour organiser l’IT de demain.
Itérative, continue, engageante pour l’ensemble des acteurs métiers comme SI, assujettie à la mesure d’OKR exigeants, pour la démarche SDSI, le chemin compte désormais plus que la destination, en faisant peu à peu émerger le SI comme un bien commun d’entreprise.
Co-rédaction : Thomas Laborey (Blooming Partners) & David Couillard (Rhapsodies Conseil).
La question de l’organigramme dans nos missions d’organisation surgit toujours, à un moment ou un autre, comme un diablotin hors de sa boite… Comment traiter ce sujet qui est l’objet de tant d’attentes ?
L’organigramme qui cache la forêt (de l’organisation)
Dans certaines entreprises, l’organigramme est mis à jour et diffusé régulièrement, dans d’autres, il est inexistant et implicite. Il peut être éternellement transitoire, ou parfois faux ou approximatif. Sa consultation et son analyse sont, dans tous les cas, essentielles pour comprendre une organisation.
Avant d’être une source d’information factuelle, l’organigramme porte une dimension symbolique, la répartition du pouvoir, réel ou supposé, au sein de l’entreprise. De ce fait, l’organigramme revêt une grande importance pour tous les collaborateurs, particulièrement pour ceux avec un positionnement hiérarchique, comme source d’affirmation de sa position dans l’entreprise : nombre d’échelons hiérarchiques entre soit et la direction, nombre de personnes encadrées, intitulés des postes et des entités, font partie des informations scrutées. Tout le monde essaye d’y lire « entre les ligne » et tout changement alimente frustrations et espoirs.
Lorsque que l’on conduit une mission touchant à l’organisation opérationnelle (optimisation des processus, évolution des modes de management, transformation des équipes, etc.), la question de l’évolution de l’organigramme finit toujours par surgir : va-t-il évoluer ? Qu’est-il prévu pour moi ? A quel moment sera-t-il publié ? Est-ce une version définitive ? Etc.
Même si les organisations ont changé, que les pyramides hiérarchiques ont été aplaties, que les postes de travail sont plus évolutifs, l’organigramme reste emblématique de l’organisation. Il demeure une source intéressante d’informations. Donc, pour tout projet de transformation, c’est une dimension importante à utiliser. Comment aborder le sujet ? Voici une liste de questions à considérer face à un organigramme.
En préambule, il faut rappeler que l’évolution de l’organisation, avec sa traduction dans l’organigramme, doit être soumise au CSE lorsque les changements sont structurels et substantiels. L’avis du CSE n’est que consultatif mais n’en est pas moins obligatoire. Il est bon de garder ce point en tête pour ne pas oublier de le traiter.
Venons-en à l’organigramme lui-même : comment le lire ? comment l’aborder ?
Le taux d’encadrement : il s’obtient en comptant le nombre de collaborateurs par manager et en divisant le tout par le nombre total de managers. Il permet de mesurer la taille moyenne des équipes. Plus le chiffre est bas, plus l’organisation est « pyramidale ». La multiplication de petites équipes, de moins de 3 personnes, doit interroger sur l’atomisation du management et la répartition de l’activité.
La lisibilité de l’organisation : est-ce que les fonctions ou les noms des structures correspondent à une réalité opérationnelle ? S’agit-il de fonctions-types sans rapport avec la réalité des rôles assumés dans l’organisation ? S’agit-il d’un organigramme statutaire et administratif? Il arrive parfois de constater que l’organigramme ne permet tout simplement pas de comprendre l’organisation.
Le degré d’alignement de l’organigramme par rapport aux besoins-cibles de fonctionnement : Il s’agit là de comprendre la répartition de l’activité et la logique d’organisation de l’entreprise. Est-elle construite par rapport aux chaînes de valeur (processus et missions), par rapport aux marchés (clients et produits -ou services-) ou encore par rapport aux compétences (logique de filières et de pool de ressources) ?
La capacité d’exécution : l’organigramme renseigne enfin sur les capacités de l’entreprise en nombre de collaborateurs. L’analyse du dimensionnement et de la répartition des collaborateurs complète l’analyse des compétences et de leur adaptation rapport aux missions à accomplir et aux postes à occuper.
Toutes ces questions à se poser sur l’organigramme aident à comprendre l’organisation, et viennent compléter les autres axes d’analyse : catalogue de service, processus, règles de fonctionnement, fiches de postes, gouvernance (instances et process de reporting et de décision).
L’organigramme est une riche source d’informations (explicites et implicites). C’est un instrument de management et de communication. Dans tous les projets touchant à l’organisation il faut se poser la question de l’organigramme et le cas échéant en faire l’objet de toutes les attentions, en se remémorant qu’au-delà du fonctionnement réel de la structure, il a pour les collaborateurs toute une dimension symbolique.