La question n’est pas anodine et la réponse n’est pas aisée. Il existe une multitude de « prestataires data » sur le marché. Mais déjà qu’entend-on par prestataire data ? On peut retrouver dans cette catégorie les éditeurs de solutions technologiques, les fournisseurs de données (ou data providers), les cabinets de conseil qui accompagnent les clients pour tirer profit de leurs données, etc. La liste est longue… Dans un projet data, la sélection de son prestataire est un élément clef, mais peut souvent s’avérer être un véritable casse-tête. C’est un choix parfois cornélien, tant le nombre d’acteurs sur le marché est important. Comment réussir à choisir son prestataire data ? Je vous propose ci-dessous des critères principaux pour guider votre choix et quelques conseils pour y arriver.
1/ Commencez par définir précisément vos objectifs et vos besoins
La data est une ressource de grande valeur qu’il faut savoir exploiter. Chaque entreprise doit inscrire la data dans sa stratégie métier. Cette étape est un préalable essentiel pour bien cadrer votre projet et ainsi bien choisir votre prestataire data. Cela doit permettre de définir les sujets que vous voulez voir traiter, les problèmes à résoudre, les objectifs à atteindre et l’amélioration espérée. Cela passe par la création d’un plan d’action qui doit répondre à quelques questions clefs : quels sont mes enjeux métiers ? Quelle cible client je veux adresser ? Cet outil est-il utile pour mon business ? Est-ce le bon timing pour me lancer ? Cette stratégie est-elle compatible avec mon écosystème outil actuel ? Liste non exhaustive. Ce cadrage du projet doit permettre de préciser le contexte de la prestation, de définir un périmètre précis et ainsi d’aiguiller vos recherches pour choisir en toute connaissance de cause un prestataire de qualité.
2/ Valorisez la spécialisation et la compétence
Au moment de la recherche du prestataire, il est nécessaire de s’assurer que ses compétences s’alignent sur les technologies ou les problématiques clefs de votre entreprise. Il peut être utile de chercher des solutions qui répondent à des verticaux métiers pour être sûrs d’avoir une adaptation de la solution proposée au marché de votre entreprise. L’offre n’en sera que plus pertinente. Le facteur humain n’est pas à négliger non plus dans un projet data. A l’heure des grands projets de transformation digitale, il faut miser sur l’humain. Rencontrez les équipes qui vont intervenir sur votre projet, prenez le temps de vous assurer que vous aurez des facilités à travailler avec votre prestataire. De plus, les technologies évoluent sans cesse. Il est important que vos collaborateurs ou les équipes qui vous accompagnent soient formés aux outils et/ou certifiés. Cela vous apportera de la sérénité sur le bon déroulé du projet.
3/ Appuyez-vous sur des références
Une société qui possède une longue expérience s’est confrontée à de nombreuses problématiques clients dans différents secteurs d’activité. Problématiques auxquelles elle a forcément apporté des réponses satisfaisantes pour perdurer. Elle aura aussi connaissance de vos obligations métiers ; ses interventions et conseils n’en seront que plus adaptés. On peut donc estimer qu’elle soit plus à même de proposer les solutions les plus adaptées et de les faire évoluer au fil du temps.
4/ Respectez la conformité au règlement européen général sur la protection des données (RGPD)
Vous l’avez remarqué depuis deux ans il est impossible de passer à côté du Règlement européen Général sur la Protection des Données dans la presse. Des thématiques clefs du RGPD bouscule le monde de l’entreprise : la liberté fondamentale des citoyens de choisir à qui confier leurs données personnelles, un consentement utilisateur renforcé, une gouvernance des données obligatoire, un travail d’inventaire lourd sur les partenaires et les sous-traitants ou encore une nécessaire capacité des entreprises à prouver leur conformité. Le RGPD est un véritable challenge car il demande aux entreprises de revoir l’organisation et les processus internes afin de garantir la protection des données personnelles. Ce Règlement aide les utilisateurs à reprendre du pouvoir sur leurs données et les entreprises à travailler sur les sujets de confiance utilisateur et de protection des données. En choisissant un prestataire data vous devez vous assurer qu’il s’implique dans cette démarche de conformité RGPD.
5/ Faites-vous accompagner si nécessaire
Définir une stratégie d’après ses données est un sujet majeur pour les entreprises. La stratégie doit embarquer toutes les parties prenantes de l’entreprise, répondre aux besoins des métiers et ne pas être guidée uniquement par la technologie. Mais comment démarrer ce type de projet data en interne ? Quels sont les départements concernés ? Qui est le meilleur porteur de ce type de projet dans votre entreprise : le département CRM ? Le Marketing ? La DSI ? Le Chief Data Officer s’il y en a un ? Qui en a la responsabilité ? Dois-je sélectionner dès à présent des outils data digitaux et les tester ? (Data Hub, Data Management Platform, Tag Management System, Consent Management Platform,…). Toutes ces questions peuvent être sources d’inquiétudes pour votre projet. C’est pour cela qu’il peut être nécessaire de se faire accompagner par une agence, un cabinet de conseil, l’entité professional service d’un éditeur technologique…. L’important est d’aller chercher un accompagnement et un conseil de qualité pour répondre à vos enjeux métiers. En résumé le choix d’un prestataire data est une analyse pour définir précisément vos besoins et vos enjeux. Bien sûr que tous les éléments listés ci-dessus ne garantissent pas le succès à 100%. Mais cela augmente vos chances de faire le bon choix en vous posant des questions pertinentes et de démarrer votre projet sur de bons rails.
Souvenez-vous ! Lors du dernier article, nous venions d’obtenir notre certification TOGAF et nous voulions voir comment appliquer ce framework dans la « vraie vie ». Nous avons donc mis en place Les capacités d’architecture (phase Préliminaire et phase A), et maintenant nous allons continuer en suivant la roue ADM (Architecture Development Method).
Nous allons donc parler dans cet article, de la définition des exigences propres à chaque niveau du Système d’Information (la couche métier, la couche applicative et la couche technique) et qui vont impacter le projet. Puis dans le prochain article, nous finirons avec leurs conséquences sur le design des solutions et comment fermer la roue.
La définition des exigences peut changer du tout au tout en fonction du domaine d’activité de votre entreprise / client. Culturellement, le domaine industriel a toujours été plus sensible à la rédaction des exigences que le domaine tertiaire. Vous imaginez bien que pour construire une centrale nucléaire, la liste des exigences est plus importante que pour construire une application de gestion de la solution client (CRM) car en cas de problème, les conséquences sont moins importantes.
Gestion des exigences ou le référentiel des exigences
La gestion des exigences doit permettre de s’assurer du bon suivi des exigences exprimées lors des différentes phases de la roue ADM mais également de s’assurer de leur cohérence. Pour cela, il faut 3 choses :
Un référentiel des exigences pour les stocker
Un processus de mise à jour
Un processus de revue pour la mise en cohérence des exigences.
TOGAF est un framework avec une approche « Test Driven Design ». C’est-à-dire que les exigences du système d’information ont pour but d’être testées. Il est donc primordial de bien les maîtriser de les prioriser, de connaître leur historique, de pouvoir les évaluer et de voir à la fin si le produit fini du projet y répond correctement.
Pour cela, il peut être intéressant d’outiller la gestion des exigences et de créer un référentiel. Si un outil existe déjà, utilisez-le, les plus connus sont IBM rational DOORS, Envision Requirements, JIRA ou autre. Dans le cas contraire un fichier Excel dont la gestion sera sous la responsabilité de l’architecte projet sera bien suffisant. De plus, les exigences seront gardées à la fin du projet et pourront être réutilisées lors du démarrage d’un nouveau cycle de la roue ADM. Il est alors préférable de nommer un responsable de l’administration de ce référentiel.
Maintenant que tout est prêt, nous pouvons continuer de parcourir la roue ADM et commencer à identifier les exigences auxquelles il va falloir répondre.
Phase B : Architecture métier ou comment solliciter son métier à bon escient ?
La phase B de la roue ADM doit permettre de décrire comment votre entreprise (ou le domaine métier impacté par votre projet) doit s’organiser pour atteindre les objectifs. Le travail va donc se concentrer sur la définition de la stratégie, sur la gouvernance, l’organisation métier et les informations clés des processus métier. Et comme lors des précédentes phases, le but est de ne pas surinvestir et de ne consommer que de la charge de travail avec une véritable valeur ajoutée.
La majorité du temps, les équipes d’architectes font partie de la DSI, les relations avec le métier peuvent donc être multiples :
Nous avons directement accès au métier et les impacts sur les processus sont faibles : La disponibilité du métier risque d’être faible car il a ses tâches récurrentes à effectuer (vente, gestion, comptabilité). Dans ce cas, il est nécessaire de lui prendre le moins de temps possible : traduire les enjeux métier, lister les processus et les « pain points ». Seuls quelques ateliers seront nécessaires pour collecter ces informations, il suffit ensuite d’en déduire les exigences métiers.
Nous avons directement accès au métier et les impacts sur le métier sont importants : dans ce cas, le métier doit se rendre disponible pour répondre au besoin. C’est généralement le cas préféré des architectes car cela permet de poser ses questions en toute liberté.
Nous devons passer par une MOA, qui est un intermédiaire avec le métier. L’avantage de cette relation est qu’une MOA est intégrée dans le projet et qu’elle se rendra disponible pour répondre aux besoins du projet. Le problème est que la MOA n’est pas forcément au courant des enjeux du métier, selon l’organisation mise en place entre la DSI et le métier.
Une fois que les exigences métiers sont identifiées et le référentiel mis à jour, nous pouvons passer aux exigences liées au système d’information.
Phase C : L’architecture du système informatique car même l’IT a ses propres exigences…
Les exigences du système d’informations se découpent en 2 catégories. Celles qui s’appliquent à l’intégralité du système d’information et celles qui s’appliquent au projet.
Les exigences qui s’appliquent à tout le SI sont souvent les plus faciles à appréhender pour les architectes : ce sont les exigences d’architecture que nous connaissons tous comme :
Un identifiant doit être unique et non interprétable.
Une fonction ne peut pas être implémentée plusieurs fois dans le SI…
La séparation des fonctions de production et de distribution,
Celles liées aux échanges (API, couche d’échange…),
Sur les sources de données (le terme de « Golden Source » est souvent utilisé),
Ou les réglementations comme sur la protection des données (Règlement Général sur la Protection des Données, ….).
Puis viennent toutes les exigences spécifiques au projet en lui-même comme celles liées à la confidentialité, l’intégrité, la disponibilité ou l’authentification / identification. La mise à niveau des exigences précédemment édictées par le métier est souvent négligée. Quand cette mise à niveau n’est pas faite (peu importe le formalisme), cela révèle souvent un manque de dialogue entre les équipes projet métier et IT. Cet effort est nécessaire car une partie de la valeur de l’architecte est justement de créer un pont entre ces deux mondes.
Phase D : Architecture technique
Dans les DSI importantes, des architectes dédiés ont généralement la charge de la partie technique. En effet, un architecte ne peut pas avoir le même niveau d’expertise sur toutes les couches du système d’information et la frontière se trouve historiquement à ce niveau. Dans les DSI plus petites, la césure entre les architectes techniques et les architectes fonctionnels est moins importante mais elle existe souvent malgré tout.
L’architecte technique doit avoir une bonne connaissance du catalogue des normes et standards de l’entreprise. Savoir quels sont les composants (technologies, logiciels…) à utiliser, où en est leur cycle de vie et les mettre en regard du projet. L’architecte se confronte également à la stratégie de la DSI et à sa politique fournisseurs notamment (quand elle existe).
Dans le cas de solutions hébergées en interne, l’architecte technique doit définir les exigences techniques qui permettent de dimensionner correctement l’infrastructure. Dans le cas de solutions Cloud ou d’application en SAAS, les exigences liées aux infrastructures n’ont plus de raison d’être, elles doivent être définies en termes de SLA (plus besoin de calculer le nombre de serveurs, car l’hébergeur est garant du dimensionnement). Dans ce dernier cas, s’occuper des interfaces est plus que nécessaire.
A la fin de cette phase, le référentiel d’architecture doit s’enrichir en précisant les composants à utiliser pour atteindre la cible désirée et la feuille de route provisoire avec les recommandations de mises en œuvre.
Conclusion
A ce niveau d’avancement, nous avons pu collecter et finaliser l’ensemble des exigences du projet. Nous avons également une vue assez claire d’où nous partons et où nous voulons aller, sauf que nous sommes encore dans un monde « sans contrainte ». Nous savons ce que nous voulons (ou ne voulons pas) mais il faut à présent se confronter au monde réel, fait de contraintes de planning, de budget, de disponibilités des ressources et donc sortir de cette tour d’ivoire où se sont parfois enfermés d’autres architectes avant vous. Les négociations et les arbitrages commencent et la valeur tangible apportées aux projets se mesure ici, comme nous le verrons dans le troisième et dernier article de cette série sur TOGAF In Real Life.
L’erreur la plus commune, quand on entreprend une démarche micro services, est de vouloir découper en micro-services !
Le concept de micro services existe désormais depuis une dizaine d’années. Netflix étant la première « grande entreprise » (si on pouvait la nommer ainsi à l’époque) à adopter une telle orientation.
Avec le recul, le plus gros problème des micro services repose sur le fait de les avoir appelés « micro ». En lisant sur Wikipedia, on retrouve sous le chapitre « Philosophie », la phrase suivante : « Les services sont petits, et conçus pour remplir une seule fonction ».
Rien de plus incorrect si on veut bien entamer une démarche micro services… Tout comme parler de nano services et macro services, pour analyser des mauvaises pratiques, comme font certains acteurs. Ce n’est pas une question de taille !
Les efforts doivent principalement se focaliser sur trois axes fondamentaux dans la réflexion sur le découpage :
SIMPLICITÉ : un micro-service doit être spécialisé. Il ne doit pas avoir une couverture fonctionnelle complexe, il doit effectuer un ensemble d’actions simples et ciblées. Ceci étant dit, nous ne devons pas non plus réduire un microservice à une simple fonction, dans l’objectif de “faire petit” : un microservice doit couvrir un ensemble fonctionnel cohérent.
ISOLATION : un microservice doit être isolé des autres. Le dysfonctionnement d’un microservice ne doit pas impacter les autres afin d’éviter l’effet domino.
INDÉPENDANCE : un microservice garantit son indépendance, il englobe tout ce qui lui est nécessaire pour son fonctionnement. Dans la décennie de la containérisation, tout a été mis en œuvre pour que le concept d’indépendance, associé aux microservices, devienne simple et intuitif. Un container de par sa nature est facilement associable à un microservice
A partir de ces considérations, quelle est la meilleure approche pour définir le périmètre de ses micro services ?
Partons du besoin primaire d’un SI : Traiter de la donnée ! Conjuguons ce besoin à une autre caractéristique des micro services : un micro service interagit avec une donnée qui lui est propre. Une solution simple se propose : réalisons un découpage par la donnée ! Le premier pas pour dessiner un découpage des microservices est de définir la structure de la donnée.
Prenons un exemple très simple : le triptyque CLIENT, PRODUIT et ORDRE.
Dans la logique que je viens d’expliquer, nous pouvons construire un Microservice sur chaque entité métier :
Ce qui permet à une application frontale de combiner les trois pour, par exemple, permettre à un site d’eCommerce, de :
passer un ordre
après avoir consulté la liste des produits
et avoir géré l’inscription d’un client
Cette démarche n’est certainement pas exhaustive. Chaque cas de figure nécessite une analyse à part entière, mais à notre sens c’est un bon point de départ pour une réflexion micro service.
Pour résumer, une bonne pratique de découpage en micro services est initiée par le découpage de la donnée, en entités métier.
Voici une vidéo créée par nos soins pour illustrer ces explications : ici
Conclusion
Essayer de faire « petit » n’est pas forcément le sujet sur lequel focaliser ses efforts… L’indépendance et l’isolation sont les clés d’une bonne démarche micro-services. Si un doute surgit, le mieux est de ne pas découper tant que les autres principes sont respectés.
Qui n’a jamais tremblé lorsque le post-it “Définir le Target Operating Model (TOM)”, alias Gouvernance, lui a été attribué ?
Il s’agit là d’une activité complexe mais pourtant au combien nécessaire pour l’efficacité et la pérennité d’une offre ou d’un service.
La Gouvernance IoT n’échappe pas à ce constat général, la difficulté en est même démultipliée :
l’IoT s’applique à une diversité de Métiers ayant chacun leurs particularités,
la chaîne IoT nécessaire à un cas d’usage métier est constituée de nombreux maillons technologiques (cf. notre article IoT Un Marché en pleine ébullition) répartis sur un large spectre de compétences.
Quelle part de responsabilité attribuer aux Métiers / à l’IT ? Comment définir une structure commune transverse à l’échelle de l’Entreprise ? Comment fédérer les initiatives locales pour les encadrer et démultiplier les bénéfices ? Quel RACI peut être mis en place ?
IoT, flagrant délit de franchissement de ligne, de l’Information Technology (IT) vers les Operational Technology (Métier)
Comme nous l’avons évoqué dans notre précédent article, les technologies IoT s’immiscent sur des cas d’usages purement métier assurés jusque là par des Operational Technology.
Les Métiers étaient et sont toujours les sachants sur :
Le contexte et les finalités du cas d’application,
Les contraintes environnementales applicables (vibration, climatique, form factor, interférence, …),
Les données pertinentes à récolter, et leurs fréquences,
Les traitements métiers à appliquer sur les données pour obtenir les informations nécessaires au cas d’usage ciblé.
L’IT apporte son expertise sur les différentes couches technologiques :
Les infrastructures à mettre en oeuvre,
Les objets connectés (ou composant) à utiliser,
Les plateformes qu’elles soient on-premise ou en mode PaaS / SaaS,
La connectivité (les protocoles réseaux adéquats…),
Les best practices et pattern d’intégration pour véhiculer, stocker et partager l’information,
La sécurité sur l’ensemble de la chaîne.
De facto, nous identifions rapidement les risques à adopter une Gouvernance portée de façon unilatérale par :
Le Métier : solution non pérenne technologiquement ou ne répondant pas aux standards de l’entreprise, solution propriétaire “vendor lock-in”, solution sous-dimensionnée, …
L’IT : une couverture fonctionnelle non adaptée aux besoins réels (trou dans la raquette VS Rolls-Royce), une solution trop rigide et peu évolutive au regard des transformations du métier, …
Il y a donc une vraie dualité Métier / IT à mettre en oeuvre au niveau de la Gouvernance.
Une Gouvernance mixte, N approches
Personne aujourd’hui ne saura en mesure de vous conseiller de procéder comme-ceci ou comme celà sans avoir sondé votre existant :
Quelle est le degré d’autonomie des entités opérationnelles ?
Les métiers disposent-ils de ressources IT propres ?
Est-ce que les directives IT sont centralisées ?
Les cas d’usages IoT sont-ils déjà bien ancrés en transverse dans l’entreprise ou bien largement isolés ? Est-ce qu’une équipe dispose d’une vision globale sur toutes les initiatives / tous les projets ?
Est-ce qu’il y a déjà des affinités à positionner telle entité sur le BUILD ou le RUN de tel ou tels maillons d’une chaîne IoT ?
Est-ce que quelqu’un dispose de la vision bout en bout entre le cas d’usage et les moyens IT à mettre en oeuvre pour le traiter ?
Comment renseigneriez-vous les quelques éléments ci-dessous ?
Néanmoins quelques modèles de gouvernance IoT émergent. Ci-dessous une illustration non-exhaustive :
Filière 1 : Miser sur un socle IoT transverse à l’entreprise
Le Groupe est un enabler pour les métiers :
Le Digital est en charge de la définition de la stratégie IoT Groupe,
Le département IT, est responsable de la mise en oeuvre des socles / plateformes IoT (horizontales), d’accompagner et de supporter les métiers dans leurs projets.
Les Métiers sont responsables de leurs projets IoT positionnés en verticaux.
Filière 2 : Miser sur l’agilité d’une Feature Team pour délivrer des solutions sur mesure
Les Métiers sont à l’origine des projets IoT,
Le département IT dédie des ressources à l’IoT dans ses différentes équipes (infrastructure, plateforme, réseaux, développement…). Ces ressources s’organisent généralement en Features Teams pour accompagner les projets métiers IoT avec le maximum de réactivité.
Et vous, vers quel modèle vous projetez-vous ?
Les victoires collectives sont les plus belles
La définition d’une Gouvernance est toujours complexe.
L’instruction d’un sujet IoT de bout en bout n’est pas une mince affaire. Cela requiert énormément de compétences technologiques (électronique, hardware, software, en passant par les télécoms…), tout en devant constamment s’assurer de l’adéquation avec la réalité terrain (contraintes mécaniques, etc.).
De là à dire que définir une Gouvernance IoT est impossible, il n’y a qu’un pas.
Métier et IT doivent travailler main dans la main, le fossé les séparant devant être définitivement comblé.
Adopter une démarche d’Open Innovation (ateliers d’idéation, fablabs, pizza teams…) permettra de casser les silos, de cadrer et d’affiner le “Qui fait Quoi ?” dans cet écosystème en constante évolution.
#Teasing : dans un prochain article nous vous parlerons des différentes stratégies, des positionnements possibles pour mettre sur le marché une Offre IoT.
L’adoption du Cloud Public par les entreprises est une réalité et plusieurs d’entre elles ont fait le choix d’adopter cette stratégie dans le cadre de leur transformation digitale. Avoir une stratégie Cloud First pour une entreprise consiste à utiliser des services ou infrastructures Cloud par défaut pour répondre à toute nouvelle application, processus ou fonction. Mais l’adoption d’une stratégie Cloud First est-elle une bonne idée? Répond-elle aux promesses de réduction des coûts ou de gain en agilité? Faut-il foncer tête baissée avec une approche jusqu’au-boutiste? Cloud First, mythe ou réalité ?
Nous allons essayer de répondre à ses différentes questions en vous présentant les 5 mythes les plus répandus lors du cadrage d’une stratégie Cloud First !
Mythe #1 : Le cloud vous permettra de réduire vos coûts liés à l’infrastructure
Faux ! Ne pensez surtout pas que par défaut vous réaliserez des économies en migrant votre application sur le Cloud. Établissez très vite une grille de critères et un arbre de décision pour opter pour la meilleure stratégie de migration pour chaque socle applicatif et n’hésitez pas à décommissionner lorsque vous le pouvez.
Mythe #2 : Toute application est éligible au cloud public
Faux ! Il ne convient pas également de supposer que toutes vos applications ou processus métiers devraient s’exécuter sur le Cloud Public. Ce sera adapté dans certains cas et pour d’autres il faudra convenir du bon scénario (Cloud Privé, Serveurs physiques) en prenant le temps d’évaluer les bénéfices et les risques.
Mythe #3 : Il vous faut choisir un fournisseur cloud privilégié qui deviendra l’option par défaut
Faux ! Une stratégie Cloud First ne signifie pas pour autant se lier à un seul ou deux fournisseurs avec un catalogue de services le plus important possible. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que AWS, Azure et GCP sur le marché. D’ailleurs en terme de sourcing, il sera préférable d’éviter d’être complètement dépendant d’un fournisseur unique. Il existe pléthore de fournisseurs cloud, notamment SaaS, qui sont souvent plus adaptés pour certaines catégories d’applications pour des fonctions support ou de back-office (messagerie, outils de collaboration, crm, erp, etc.). Dans ce cas précis, une stratégie “Best-of-breed” où vous retenez la solution répondant au mieux dans l’état de l’art en service SaaS puis dans un deuxième temps la meilleure architecture solution via le catalogue de service de votre fournisseur Cloud Public privilégié peut être une meilleur stratégie. Si vous choisissez cette option, nous vous conseillons de déployer une Hybrid Integration Platform (HIP) pour gérer vos échanges de données.
Mythe #4 : Migrer votre application vers le cloud la rendra automatiquement plus résiliente
Faux ! Le SLA ou engagement de service pour un service Cloud sur Azure par exemple est de 99,95%. Bien que ce chiffre puisse paraître important et suffisant, cela signifie tout de même qu’il sera toléré par le fournisseur que le service soit arrêté ou en panne pendant 4 heures par mois, soit 2 jours par an en cumulés ! Or, plusieurs fonctions ou applications métier ou techniques nécessitent des engagements de service plus élevés. Afin de bénéficier d’une meilleure résilience de vos services sur le Cloud public, il sera nécessaire de revoir la conception de votre application et de choisir des principes d’architecture haute disponibilité distribuée adaptés à cet environnement pour rendre vos applications « Cloud Native » : «event-driven », fonctions isolées et indépendantes, « data centric », « stateless », etc.
Mythe #5 : une fois dans le cloud, la fonction d’architecture technique ne sera plus nécessaire
Faux ! Il vous sera toujours nécessaire d’avoir des architectes techniques pour supporter les besoins suivants :
Gouverner, surveiller et sécuriser le Cloud,
Estimer les coûts d’infrastructure pour vos prévisions budgétaires,
Faire des recommandations d’optimisation d’architecture solution et technique,
Automatiser des processus liés à la gestion et au déploiement de solution/infrastructure,
Maintenir et mettre à jour votre catalogue de services et les patterns d’architectures Cloud associés,
Réaliser de la veille techno et évaluer de nouveaux produits et fonctionnalités offerts par vos fournisseurs,
Implémenter des outils annexes pour compléter ceux disponibles dans le Cloud en tenant compte des résultats de votre veille techno.
Il sera donc primordial de nommer un Lead Cloud Architect et d’avoir votre centre d’expertise d’architecture technique Cloud pour assurer ces tâches. Evitez le piège d’énoncer uniquement des principes théoriques à suivre par les projets et prenez le temps d’expérimenter les modèles ou tester vos hypothèses.
Capteur de température intelligent , smart watch, smart light … les smart things c’est IN, c’est HYPE, la majorité des publications en font l’éloge.
Est-ce que ces objets sont si smart qu’ils le prétendent ? Uniquement du point de vue technologique ? Qu’en est-il du point de vue utilisateur ?
Prenons le cas de Mr Dupont qui acquiert il y a quelques années son premier Smart Bracelet : le Jawbone UP 3.
Sur le papier : cet objet est vendu comme très intelligent car disposant de plein de capteurs (accéléromètre, gyroscope, température, …).
Dans la vraie vie :
Mr Dupont est agacé car certaines fonctionnalités n’ont jamais été implémentées bien que les capteurs nécessaires soient présents,
Étant très fragile, le bracelet (caoutchouc) s’est rompu à de multiple reprises. Par ailleurs, cette partie disposant d’un certain nombre de capteurs et étant indissociable de la véritable partie électronique, Mr Dupont a dû faire remplacer la totalité de son objet bon nombres de fois.
La société Jawbone a arrêté son activité Wearable grand public, les serveurs ont été débranchés.
Bilan :
L’objet en lui même fonctionne bien, mais ne dispose pas d’écran pour afficher les données basiques (nombres de pas, …),
La synchronisation des données entre l’objet et le smartphone n’est plus fonctionnelle,
Quoi qu’il arrive le service étant décommissionné chez le fournisseur, les indicateurs et recommandations pour l’utilisateur ne sont plus calculés,
Les centaines de millions d’unités vendues peuvent être jetées à la poubelle.
Ce simple exemple peut être décliné sur un grand catalogue de produit « smart ».
En conclusion
Il est effectivement facile d’écrire Smart sur un package marketing mais ce n’est pas une mince affaire à implémenter.
L’intelligence de l’objet doit être pensée sur chacune des phases du projet : de la conception de l’objet, en passant par l’architecture IoT (la localisation des traitements, …), jusqu’à l’ouverture à d’autres écosystèmes.
Nous tenterons très prochainement via un nouvel article (#RhapsodiesConseil #TeamIoT) de vous éclairer sur les différentes stratégies concernant la localisation des traitements (Cloud Computing VS Edge Computing).