Agile Tour Rennes 2017, on y était !

Agile Tour Rennes 2017, on y était !

14 avril 2018

– 3 minutes de lecture

Séverin Legras

Directeur Agilité, Projets & Produits

Un programme très riche pour la 9ème édition de l’Agile Tour Rennes 2017 qui s’est tenue les 13 et 14 octobre dernier et a réuni plus de 40 conférenciers sur des thématiques clés de l’Agilité.

Retour sur cet événement avec Hervé, Nicolas et Séverin qui, en plus des conférences qu’ils ont animées, en ont profité pour arpenter les couloirs de l’INSA et dénicher des nouveautés sur l’Agilité.

Comment s’est passé l’agile tour de Rennes ?

Nicolas : N’étant présent qu’une seule journée (le Vendredi), tout est passé très très vite ! J’en garde un super souvenir avec un accueil très chaleureux et une équipe d’organisation disponible et passionnée. Nous avons poursuivi les discussions le soir au restaurant et ce fut un beau moment de partage. Les sujets couverts par cette édition étaient larges et convenaient aussi bien aux novices qu’aux experts.

Séverin : Super bien. L’organisation était au top, on sent qu’ils ont de nombreuses années d’entraînement. Le programme était super intéressant, dommage que je n’ai pas pu rester le samedi car Christian Den Hartigh et Alistair Cockburn ont l’air d’avoir eu beaucoup de succès vu les tweets qui sont passés. Hâte de voir leurs conférences en vidéo.

Hervé : Pour compléter ce que dit Séverin, je confirme: les keynotes d’Alistair et Christian étaient très riches d’idées à tester. La deuxième journée était plus familiale: beaucoup d’enfants ont participé à des ateliers qui leurs étaient dédiés (et tout ça sans trahir ni simplifier l’agilité 🙂

Quelle a été pour vous la découverte de l’événement ?

NL : Le dîner du Vendredi était riche en échanges et j’ai fait la connaissance d’un speaker qui m’a surpris par sa créativité. Il tenait une conférence le Samedi matin sur l’agilité vue par les animaux : original et surtout rafraîchissant comme intervention.

SL : J’ai adoré voir un consultant qui me suit depuis longtemps dans ma carrière et qui a fait preuve d’une grande maîtrise pour sa toute première conférence. Mais chut, je ne donnerai pas son nom.

Une conférence coup de cœur à laquelle vous avez assisté ?

NL : La conférence d’Alexandre Gérard (“Libérer l’entreprise de son patron… pour plus de performance”) très maîtrisée dans le discours. C’était (déjà) la troisième fois que je voyais Alexandre Gérard se produire et force est de constater qu’il a fortement gagné en impact dans son niveau de discours et surtout sa gestion des silences.

SL : Forcément, je vais parler de la conférence “Changer le monde une conversation à la fois” de Gery Derbier. Gery que j’ai connu il y a quelques années et qui m’avait fait découvrir à l’époque Solution Focus. Très sympa de le revoir ici.

HT : J’ai adoré la conférence d’Alistair. Pour lui, c’était une grande première: parler une heure en français ! Ses travaux actuels essaient de reformuler le manifeste agile de façon beaucoup plus compacte, et de proposer une approche différente de l’apprentissage de l’état d’esprit “agile” : kokoro (plutôt que Shu Ha Ri)… Je vous laisse chercher ces deux expressions sur votre moteur de recherche préféré.

Une anecdote à partager ?

NL : A l’occasion de cet Agile Tour de Rennes j’ai effectué ma première conférence en tant que speaker (en fin de matinée le Vendredi). J’étais très stressé si bien que je n’ai absolument rien retenu de la première intervention (de Gery Derbier) qui avait l’air très intéressante. Je m’efforçais d’écouter par intermittence … avant de décrocher quelques secondes plus tard. J’étais sans cesse ramené à mon introduction que je bachotais.

Au final, j’ai l’impression d’avoir passé la conférence à copier le comportement de mon voisin, notamment pendant les animations. J’étais là sans l’être !

SL : Comme j’ai fait mes études à Laval (avec quelques soirées à Rennes à l’époque), j’ai gardé quelques connaissances dans la région. 2 amis d’école d’ingénieur se sont arrangés pour venir me voir, et j’ai aussi croisé un ancien collègue de promo que je n’avais pas vu depuis 15 ans dans les couloirs.

Nicolas Leconte, Hervé Taboucou et Séverin Legras

Retrouvez les supports de leurs conférences 

Nicolas

Les autres articles qui peuvent vous intéresser

transformation-agile-réussie-1

Les étapes clés d’une transformation agile réussie

Les étapes clés d'une transformation agile réussie

12 avril 2018

– 4 min de lecture

Ombeline de Lavenère-Lussan

Coach Professionnelle, Team Leader Transformation Agile des Organisations

Cela fonctionne par ce que les membres de l’équipe s’entendent, participent et communiquent entre eux.

Interview Timothée L.

Sérénité, collaboration, fluidité, l’équipe de Timothée L (Manager dans une Grande Banque Française), est beaucoup plus enthousiaste depuis qu’elle a adopté la méthode Agile Scrumban. Comment ont-ils réussi cette transformation Agile ? Quelles ont été les étapes de mise en œuvre et quels en sont les premiers résultats ? Timothée, revient sur la transformation Agile de son équipe, composée de 3 Business Analystes, 4 Développeurs et 1 support.

Comment as-tu connu les méthodes agiles ?

Lors de ma précédente expérience dans une autre banque, j’ai travaillé dans une équipe en mode Scrum.

Qu’est-ce que le lean management t’a apporté ?

Le Lean Management pose un cadre ce qui nous a permis de mettre en place une démarche d’amélioration continue.

La gestion de la capacité nous a permis de mieux gérer les priorités et de nous rendre compte du temps passé sur d’autres tâches que la réalisation de nouvelles fonctionnalités.

Egalement, la mise en place de la matrice de compétence a permis de mieux se rendre compte des compétences présentes dans l’équipe et de celles à développer.

Pourquoi avoir décidé d’évoluer vers l’agile ?

L’amélioration de notre efficacité est une de nos préoccupations principales.

La gestion de la capacité introduite par le Lean Management nous a fait prendre conscience des freins qui nuisaient à notre efficacité.

Nous avions besoin d’un mode de fonctionnement nous permettant de mieux estimer les tâches, de livrer plus fréquemment pour éviter le rush de fin de cycle et de mieux gérer les goulets d’étranglement entre nos différentes étapes de réalisation.

Comment as-tu géré la transformation vers l’agile ?

Après plusieurs ateliers de PSS (Problem Solving Sessions), nous avons choisi la méthode Scrumban (une combinaison des méthodes Scrum et Kanban) qui permet d’avoir le côté visualisation et gestion du flux, mais aussi la limitation du travail en cours de Kanban et le côté itératif de Scrum.

Quel est ton nouveau mode de fonctionnement ?

Notre white board est le cœur de l’information de l’équipe. D’un coup d’œil il est possible de visualiser où nous en sommes.

Ce support de management visuel est composé de 2 parties :

Quels sont les rôles dans l’équipe ?

La priorisation est faite par le Product Owner (PO)

Pendant les phases de cadrage et d’analyse, le PO découpe les projets en User Stories. Et lors des Kick Off de Sprint, nous estimons les User Stories par priorité et nous les rentrons dans le Sprint.

Le PO, si besoin avec les Business Analyste (BA) ont donc en charge des étapes de cadrage, d’analyse et également des tests fonctionnels.

Les développeurs découpent les User Stories en tâches techniques et les réalisent.

Agile-Scrumban-framework

Quels bénéfices en tires-tu ?

Grâce à l’estimation collective de la charge de travail en Story points (évaluation en fonction de l’effort, de la complexité et des incertitudes), les tâches sont mieux estimées. Toutes les personnes de l’équipe réfléchissent à la façon de réaliser les choses, aux éventuelles difficultés et incertitudes

En ajoutant la limitation du travail en cours (WIP) à chaque étape, nous avons également beaucoup fluidifié le flux de nos réalisations. Nous arrivons dorénavant à terminer plus de tâches qu’auparavant. Nous appliquons le mode « Stop starting, Start finishing ».

D’ailleurs, les résultats sont là : notre productivité a augmenté entre 25% et  30%, ce qui nous permet de traiter d’autant plus de sujets par release.

Avec une couverture de tests unitaires de 90% nous sommes beaucoup plus sereins dans nos réalisations, refactorings  et changements.

Nous allouons également dans chaque sprint 10% du temps à l’amélioration technique ou à la réduction de la dette technique.

Il s’agit un cercle vertueux : la pression est bien moindre et surtout diluée entre les sprints. Nous sommes sortis du « mode panique ». Cela fonctionne aussi parce que les membres de l’équipe s’entendent, participent et communiquent entre eux.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Nous continuons à nous améliorer chaque jour et nous souhaitons aller vers du Continuous Delivery pour améliorer notre rapidité de livraison (Time to Market).

Il est donc nécessaire d’automatiser plus encore les tests fonctionnels, et de mettre en place l’outillage et les environnements qui nous permettront de livrer en production automatiquement à chaque release dans un premier temps, et ensuite après chaque sprint.

Que conseilles-tu aux équipes qui souhaitent commencer à travailler en agile ?

Suivre une formation d’acculturation Agile en amont est important, car cela permet de bien comprendre ce que l’Agile peut apporter, et échanger sur des retours d’expérience.

En outre, il est essentiel de se faire accompagner par un coach quand l’équipe démarre sans réelle expérience en Agile.

Aussi, il faut avoir conscience que passer en Agile ne résout pas tous les problèmes, d’autant plus si le métier ne souhaite pas s’impliquer. En conséquence, il sera difficile de s’assurer de la valeur de ce qu’on produit.

Grâce à son fonctionnement, l’Agile permet de mettre en lumière et de traiter plus rapidement les points épineux.

Enfin, il est nécessaire pour la cohésion, d’impliquer toute l’équipe pour que ça marche, notamment sur le choix de la méthode (scrum, kanban, scrumban, xp…).

Les autres articles qui peuvent vous intéresser

leadership traditionnel contre courant

Développer le leadership en agissant à contre-courant des usages traditionnels

Développer le leadership en agissant à contre-courant des usages traditionnels

9 avril 2018

– 2 min de lecture

Séverin Legras

Directeur Agilité, Projets & Produits

Je suis intervenu le 10 octobre dans une grande banque française à l’occasion de leur « Agile Day » annuel. On m’a demandé d’intervenir sur l’impact de la transformation agile sur le management.

Mon constat est que la transition managériale dans les grands programmes de transformation agile n’est pas efficace. Ce constat commence à être partagé et mes réflexions m’ont amené à identifier une approche différente de celle traditionnellement mise en œuvre.

Pour développer les Hommes, travaillez sur l’environnement en premier

Quand vous souhaitez amener une entreprise vers un leadership plus agile, il ne suffit pas de décréter qu’elles doivent devenir agiles. Il est nécessaire de rénover le système, qui dans la quasi-totalité des cas, n’est pas compatible en l’état.

Supprimer les silos entre les métiers, les équipes de développement et les équipes de production (approche que j’appelle BIZDEVOPS) est une première étape d’une transformation agile. Modifier les mécanismes contre-productifs, comme les systèmes d’objectifs orthogonaux entre DEV et PROD par exemple, devrait être l’étape suivante. On peut même imaginer une gouvernance d’entreprise basée sur une information transparente, fraîche et honnête, générant des prises de décisions décentralisées et efficaces.

Pour travailler sur le système, vous pouvez démarrer par :

Former n’est pas assez

Une fois la prise de conscience et les modifications réalisées au niveau de l’organisation, accompagnez vos managers dans le changement nécessaire de posture. Car en modifiant l’organisation et les interactions entre les différentes parties prenantes, l’impact sur le manager est plus important qu’il ne pourrait y paraître. J’ai déjà rencontré des chefs de projets qui venaient se plaindre de l’agilité parce que leurs équipes parlaient désormais directement avec le Product Owner pour la priorisation des sujets, alors que c’était leur prérogative quelques mois plus tôt.

D’une approche où le manager est traditionnellement un sachant promu pour sa compétence technique (et pas forcément sa compétence en leadership !), nous évoluons vers une approche où le manager s’oriente plutôt vers une posture d’hôte (Host Leadership) ou de coach, avec comme objectif de faire émerger de nouveaux leaders dans son équipe.

Plutôt que d’envoyer les managers en formation pour leur apprendre des recettes qu’ils ne pourront/sauront pas appliquer dans la plupart des cas, préférez un accompagnement sur le terrain. La formation peut être envisagée comme un apport complémentaire si nécessaire et dans un second temps. Le coaching des équipes et des individus amène des résultats bien plus probants car les acquis sont ancrés dans le concret, et surtout, l’apport régulier du coach sécurise la montée en compétences opérationnelle. L’expérience du coach va aussi aider à gérer des situations délicates qui ne manqueront pas d’arriver, et également à identifier les ajustements nécessaires aux modifications réalisées sur le système, dans une approche d’amélioration continue.

Retrouvez les slides de cette présentation et les éléments concrets que vous pouvez mettre en œuvre demain au sein de vos équipes.

Les autres articles qui peuvent vous intéresser