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Mettre ses données en Open Data : Prérequis et Perspectives – PARTIE 3

Mettre ses données en Open Data : Prérequis et Perspectives - PARTIE 3

15 avril 2024

Julien Leverrier

Consultant Transformation Data

Louis Allavena

Consultant Transformation Data

Nous l’avons vu dans les deux premiers articles de cette trilogie: la question du libre accès à l’information date d’avant l’ère informatique. Cette question, qui s’est transformée en obligation pour les acteurs ayant trait au service public, doit bénéficier d’une réponse adaptée. En France, la plateforme “data.gouv.fr” joue un rôle central en permettant aux administrations de publier et de partager leurs données de manière transparente avec le public. Cependant, pour garantir une publication de qualité et exploitable, les contributeurs doivent entre autres suivre trois étapes importantes.

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Midjourney, prompt : A technical drawing of a computers and databases network. A pole with a French flag is located in the middle.

Étape 1 : Mise en gouvernance des données et des produits

La première étape du processus consiste à identifier les ensembles de données à publier, ou plutôt, vu que la règle est la publication, et l’exception est la rétention, identifier quelles données ne pas publier.

Cela suggère un prérequis important : Connaitre son patrimoine des données. Dans ce cas de figure, être capable de déterminer exhaustivement et explicitement quelles données possèdent des caractéristiques empêchant leur publication en open data (telles que des données personnelles ou des atteintes à la sûreté de l’État).

Un autre sujet important est celui de la connaissance et de la maitrise du cycle de vie des données. Où la donnée est-elle créée dans le Système d’Informations ? Où la récupérer dans son état le plus consolidé et certifié en termes de qualité ? A quelle fréquence la donnée devient-elle obsolète ?

Enfin, et sujet tout aussi majeur : quelle est la notion « Métier » (Ou « Réelle ») portée par cette donnée ? Quelle information interprétable et exploitable dans différents cas d’usages recouvre-t-elle ? En somme, quelle est sa définition ?

Afin d’arriver à cette connaissance et cette gestion systématique et qualitative des données, c’est toute une organisation qui doit être transformée, dotée de rôles et de processus adéquats. Et si l’Open Data est une bonne raison de se lancer dans une telle démarche, de nombreuses externalités positives (Par exemple, fiabilisation d’indicateurs, réduction du temps de traitement/recherches de données) sont à anticiper pour l’ensemble de ses usages basés sur les données, donc pour l’activité de la structure.

Enfin, un angle pertinent pour amorcer une transformation peut être de considérer le jeu de données à publier comme un « Data Product ». Même s’il n’y a pas de finalité financière directe attendue de la publication en open data, il est bénéfique de penser au jeu de données comme un produit. Responsabiliser des collaborateurs, tels que des Data Product Managers, autour de leur conception ou de leur suivi, au-delà des données qui les composent, permet d’aller vers une véritable gestion d’un portefeuille open data. La structure peut alors traiter les données comme un actif, et les produits qui en résultent permettent d’activer leur valeur.

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Midjourney, prompt : An orchestra conductor in front of a computer assembly

Étape 2 : Préparer son jeu de données

Nous identifions les données, assurons leur qualité et déterminons leur point d’accès. C’est un bon début, mais il reste encore quelques étapes techniques avant de procéder au chargement des données.

Une des obligations légales de l’Open Data est de proposer un format exploitable par machine.

Data.gouv.fr détaille la liste des formats de fichier adéquats :

La proposition et l’adoption d’une nomenclature particulière pour un type de données qui sera fréquemment mis à jour ou régulièrement complété par d’autres acteurs constituent le schéma de données. Par exemple, si des communes commencent à publier des jeux de données sur l’installation de défibrillateurs dans les lieux public, il existe un grand intérêt à converger vers un schéma de données commun afin de valoriser l’information.

Étape 3 : Publication des Données sur Data.gouv.fr et suivi

En fonction du type de données, de leur taille, de la fréquence de mise à jour de l’informations, il existe plusieurs possibilités pour les publier.

Du dépôt manuel de données à la mise à disposition par API , ou à l’import automatique en moissonnage, ces différents itinéraires techniques sont à examiner pour chaque situation, avec possibilité de consulter les collaborateurs administrateurs de datagouv.fr


En première partie, nous avons vu que dès les premières réflexions et bien en amont de la première publication, il est essentiel de penser à l’aspect « pérenne » d’un jeu de données, en commençant par une démarche de gouvernance des données. Il existe cependant un suivi possible à postériori, sur l’utilisation et la réutilisation des jeux de données. Là encore la plateforme datagouv.fr permet aux organisations d’accéder à des statistiques sur l’exploitation des données qu’elles mettent en Open Data.

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Midjourney, prompt : A golden and shiny computer

Encore récent, et pour l’instant souvent « contraint », le sujet de l’Open Data pourrait voir un basculement de paradigme dans les années à venir.
L’ensemble des acteurs socio-économiques pourraient s’engager à partager des connaissances, ce qui pourrait être inscrit comme un objectif RSE. Et au-delà de penser l’open data comme un centre de coût du fait de l’activité nécessaire à la mise à disposition des jeux de données, les acteurs économiques légalement contraints à la publication pourraient également en faire un centre de profit en tant que ré-utilisateurs.

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Mobile Money : Business Model, pourquoi & comment ?

Mobile Money : Business Models, pourquoi & comment ?

26 mars 2024

Chrystos Padonou

Consultant Senior Retail Payments

Les marchands (B2C ou B2B2C) non habitués aux systèmes de paiement pan-africains sont souvent perdus devant les offres Mobile Banking. Le premier challenge devient donc de savoir et de comprendre comment choisir la bonne offre et le bon prestataire. Mais aussi, de rapidement poser les bonnes questions.

Dans l’article relatif au choix du prestataire Mobile Money, nous explorions les contraintes entre opérateurs Mobile Money et utilisateurs de ces services. Il s’agissait là d’un parti pris car, comme rappelé plusieurs fois, le Mobile Banking est avant tout … un service financier orienté client. Mais, les problèmes des clients s’appliquent aussi aux marchands.

En effet, en Afrique Sub-saharienne, adopter un business model rentable devient rapidement clé de par la complexité de se faire payer la bonne somme en temps et en heure. A cela s’ajoutent la stratégie commerciale de l’entreprise et la tarification de l’offre de paiement pour le client final. En ce qui concerne ce dernier, un autre élément peut semer le trouble pour certains marchands : la bonne identification du payeur.

Ces différents éléments rappellent une notion connue de tous les comptables : la réconciliation. Qu’elle soit quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, c’est cette opération de rapprochement entre les ventes supposées et les ventes remises en banque qui aide une entreprise à vérifier que sa santé financière est sur le bon chemin (ou pas…).

Après les précédents articles – davantage orientés « théories » – je vous propose d’appuyer cet article d’exemples concrets. Ce, en espérant arriver à vous les présenter le mieux possible.

Mobile Money pour Marchand : Conditions d’accès, Utilisation et Spécificités

Nous avons abordé la création et l’utilisation d’un compte Mobile Money sous le prisme du client. Mais qu’en est il des entreprises ?

La taille de votre business n’influe pas sur le processus de création d’un compte Marchand B2B Mobile Money. En effet, en fonction de la géographie, un processus de Know Your Agent (KYA) ou de Know Your Business (KYB) vous sera demandé. Le bon accomplissement de cette procédure est crucial et critique avant de pouvoir commencer à encaisser quoique ce soit, de qui que ce soit.

Sous couvert de la régulation en vigueur (Banque centrale), l’opérateur Mobile Banking doit être capable de justifier pour le compte de qui il s’apprête à enregistrer des opérations de paiements électroniques. Qu’il s’agisse d’encaissements (Cash-in, Paiement marchand) ou de décaissements (Cash-out, Bulk Disbursment…).

Ainsi, pourront vous être demandés plusieurs documents administratifs tels que :

Ces documents seront étudiés, validés et stockés par les équipes compliances de votre (ou de vos) opérateur Mobile Money. Les procédures peuvent varier d’un opérateur à l’autre au sein d’un même pays mais, restent généralement plutôt uniformes.

Une fois cette procédure validée, un numéro ou un code marchand vous sera attribué. A partir de là, vos opérations en monnaie électronique sont sur le point de débuter!

Note : il est ici question de « Marchand » mais il s’agit en vérité d’un terme générique utilisé par les opérateurs Mobile Money pour une activité d’entreprise. Ainsi, la même logique s’appliquera que vous soyez une ONG, une Association, un entrepreneur, une multi-nationale… Si vous exercez une activité dite professionnelle, ce statut est fait pour vous ! La réflexion autour de la structure de compte reste à décider.

Au cours de mes précédentes expériences, j’ai eu l’occasion de rencontrer des marchands qui recevaient des paiements Mobile Money sous le couvercle de « transfert d’argent de personne à personne » (#P2P). Cela est en effet une possibilité pour éviter d’avoir à passer une procédure KYA/KYB. Cependant, plusieurs limites et risques sont à prévoir :

D’autres différences existent mais celles susmentionnées sont selon moi les principales à retenir. En gardant en tête l’expérience du client final, permettez moi également de vous inviter à bien challenger un prestataire (autre qu’un Opérateur) vous proposant des services Mobile Money. Certains vous proposeront des cinématiques clients B2C et non pas B2B. Résultat ? vous en paierez les frais

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Cas d’usage du Mobile Money, GSMA, SOTIR 2022

Votre business model, quelle importance ?

Comme évoqué précédemment, il est possible de distinguer deux grandes typologies de paiement client : l’achat ponctuel et la souscription. La toute première différence entre ces deux modèles réside, selon moi, dans la temporalité des encaissements pour un compte marchand.

Cependant, là aussi, des différences sont notables entre modèle occidental et modèle continental.

Note: les opérateurs de MobileMoney et MobileBanking africains étant bien au fait des besoins marchands/professionnels autour de l’abonnement, des services de « Virement automatique » (à la main du client) ou de « débit automatique » (mandat) voient le jour. Ces innovations vont aider l’ensemble de l’écosystème à continuer d’avancer dans le sens qui est le sien.

Outre le QUAND de l’encaissement de paiements, les marchands sont aussi sujets à des frais contractuels avec leurs prestataires. Ces frais sont généralement négociés et définis lors de la signature du contrat. Ils ont bien évidemment un impact direct sur la structure de coûts et combien le paiement Mobile Money coûtera aux clients.

Ces propositions tarifaires dépendent de plusieurs facteurs qui dépassent parfois les objectifs commerciaux des opérateurs. En effet, en fonction de la stratégie numérique et économique du gouvernement en place, de la pertinence et de la puissance du partenaire, le Mobile Money peut voir sa mission devenir sociétale.

Quelques bons exemples seraient :

En fonction du côté de la barrière où l’on se situe, les stratégies en matière de grille tarifaire ne sont pas les mêmes.

Côté client : On distingue principalement 4 grands types de modèle tarifaire proposés aux utilisateurs par les opérateurs Mobile Money et leurs partenaires. Comme présenté ci-dessous, l’aspect marketing n’est pas à négliger pour amener vos clients à digitaliser leurs paiements.

Pour rappel, l’enjeu autour du cash est important dans les pays en voie de développement. Selon la Banque Mondiale plus de 60% à 70% des emplois relèvent de l’économie informelle. L’adage anglais prend donc tout son sens : « Cash Is King! ». Sans la compréhension du contexte client et l’adaptation aux principales sensibilités marketing, un marchand ne saurait exploiter les bienfaits du Mobile Money.

Study : World Bank Group – The Long Shadow of Informality: Challenges and Policies)

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Conditions tarifaires – Tarification Client – Mobile Money

Côté Marchand : Il existe principalement deux (2) modèles tarifaires Marchand en Mobile Money, tous deux très fiables !

Comme vu, le choix d’une politique tarifaire peut davantage impacter l’expérience client. Bien la penser s’inscrit dans une logique gagnant-gagnant pour l’opérateur Mobile Money et le Marchand.

Peu importe que l’opérateur soit le premier sur le marché ou non, l’important est de choisir le prestataire qui saura cerner au mieux ce qui amènera les clients à changer leurs habitudes de paiement.

De plus, le cash-flow est un élément critique pour la survie d’un marchand. Si les achats ponctuels permettent d’assurer un fond de roulement, il n’en résulte pas moins que la fréquence de ces paiements définit la profondeur de ce fond.

Par exemple, un supermarché encaisse de manière quotidienne des paiements clients. En revanche, un service d’Eau et d’Électricité en Afrique Sub-saharienne verra une vague de fonds arriver plutôt en début de mois.

La profondeur, ou la volumétrie du cash-flow peut aussi impacter les délais de reversement par l’opérateur Mobile Money. Ces reversements sont principalement faits par virement bancaire et leurs coûts peuvent rapidement être importants (si trop fréquents, si montants élevés, etc.).

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Conditions tarifaires – Contrat Marchand – Mobile Money

Le Mobile Money, un cercle vertueux ?

Oui, c’est un cercle vertueux tant sur le fond que sur la forme:

La politique tarifaire EST une composante essentielle de l’expérience client. Plus que ce que l’utilisateur voit comme écrans USSD sur son téléphone, si cela lui revient trop cher (à lui ou au bénéficiaire de l’opération) alors cela aura du mal à marcher.

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Les Banques Centrales optent pour la blockchain pour leurs monnaies digitales et sur le réseau Swift pour les échanger.

Les Banques Centrales optent pour la blockchain pour leurs monnaies digitales et sur le réseau Swift pour les échanger.

8 mars 2024

Christelle Locarini

Consultante Moyen de Paiements

Plus de 60 initiatives dans un environnement stimulant

Dans un monde où la tokenisation des actifs financiers et le développement des infrastructures de type blockchain révolutionnent les échanges, les monnaies numériques de Banques Centrales (MNBC) se positionnent en acteurs clés. Nées dans les turbulences de la fin des années 2010, elles symbolisent la réponse des banques centrales à la menace sur leur souveraineté monétaire posée par l’émergence des crypto-monnaies privées.

Les big techs, avec des projets tels que Diem (ex-Libra) de Meta (anciennement Facebook) annoncé en 2019, ont bousculé le paysage financier. Ce projet ambitieux, prévoyant l’émission de stablecoins basés sur plusieurs devises, promettait des solutions de paiement à faible coût et une inclusion financière étendue. Cependant, il a été stoppé net par des risques de stabilité financière et des obstacles réglementaires. Parallèlement, la diminution des paiements en espèces s’est accentuée, favorisée par une généralisation des paiements par carte bancaire, représentant 28 % des transactions en point de vente selon la Banque de France.

La technologie Blockchain ou DLT (Distributed Ledger Technologies) a prouvé sa solidité et sa résilience en tant qu’infrastructure de transactions depuis plus d’une décennie. Cette robustesse remet en question le monopole des banques centrales et des institutions sur le contrôle des transactions, ouvrant la voie à l’exploration de technologies innovantes. C’est dans ce contexte qu’en 2020, un programme d’expérimentation ambitieux sur les MNBC a été lancé. La Banque de France a pris les devants, collaborant avec divers acteurs du marché, publics et privés, dans une démarche d’apprentissage par la pratique.

Une étude de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) en 2021 a mis en lumière l’engagement de plus de 60 banques centrales dans des programmes de MNBC, voyant dans ces dernières une opportunité d’améliorer les paiements transfrontaliers. Hervé Sitruk, président du France Payment Forum et expert des initiatives interbancaires, a brillamment résumé ce changement de paradigme :  » Avec cette nouvelle monnaie numérique, les banques centrales européennes dament le pion aux banques, en réalisant un ‘full’ : un espace unique de paiement avec une monnaie physique et une monnaie numérique uniques ayant cours légal, acceptée partout et sur tous les canaux, et couvrant toute l’Europe.  » Il y entrevoit l’avènement du “SCEPA (Single Central Euro Payments Area)”, où les banques seraient réduites à des rôles de distributeurs, la production et la gestion des flux de paiement étant centralisées à la Banque centrale.

Un écosystème diversifié que SWIFT se charge de rendre interopérable

Les MNBC ne se cantonnent pas à un modèle unique : elles s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque pays. Dans les économies développées, elles offrent une alternative au cash, tandis que dans les régions moins bancarisées, elles promettent une inclusion financière accrue, notamment via les smartphones. Les MNBC pourraient ainsi répondre à des enjeux divers : protection des données, développement du commerce transfrontalier, traçabilité accrue des échanges domestiques, accélération des paiements et transparence renforcée.

Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE et président du groupe de travail de haut niveau sur un euro numérique a souligné : « Nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers les paiements numériques, et nous devrions donc nous préparer à émettre un euro numérique parallèlement aux espèces. Un euro numérique renforcerait l’efficacité des paiements européens et contribuerait à l’autonomie stratégique de l’Europe. »

Au-delà des frontières de l’Euro numérique, Swift se positionne comme un hub central de l’écosystème mondial des MNBC. Tom Zschach, directeur de l’innovation chez Swift, insiste sur l’importance de l’interopérabilité : « Nous nous concentrons sur l’interopérabilité en veillant à ce que les nouvelles monnaies numériques puissent coexister de manière transparente entre elles mais aussi avec les monnaies fiduciaires et les systèmes de paiement actuels. La communauté financière a déjà reconnu le fort potentiel de nos innovations MNBC pour prévenir les îlots numériques tout en reliant en toute sécurité les systèmes de paiement d’aujourd’hui et de demain. Cette prochaine phase de tests et d’exploration nous aidera à affiner davantage la solution pour garantir qu’elle est aussi efficace que possible et à grande échelle. »

En 2022, SWIFT a démontré sa capacité à interconnecter techniquement les écosystèmes MNBC entre eux comme le définit la BRI dans son modèle 2 (Interlinked CBDC systems). SWIFT a mis en place un “bac à sable” pour permettre aux 18 banques centrales et commerciales d’effectuer des tests. Parmi elles : la Banque de France, la Deutsche Bank et BNP Paribas. La solution s’appuie sur les blockchain Quorum et Corda et sur un simulateur des systèmes de paiements traditionnels. Cette configuration a été capable de simuler des cas d’usage liés à des MNBC aussi bien interbancaires que commerciales.

De nombreux défis encore à surmonter

Cependant, les MNBC ne sont pas sans défis. En Europe, leur attractivité pourrait être limitée par des enjeux de sécurité, de confidentialité, d’hyper-fragmentation du marché, de complexité technologique et de coûts. La transition vers les MNBC pourrait également se heurter à des résistances culturelles, nécessitant des efforts de communication de la part des banques centrales.

Dans l’éventualité d’une adoption massive des MNBC, les Prestataires de Services de Paiement (PSP) pourraient subir une concurrence accrue des banques centrales. Des exemples concrets d’adoption des MNBC se trouvent en Chine avec le e-Yuan, en Uruguay avec le e-Pesos, aux Bahamas avec le Sand Dollar, et au Nigeria avec le eNaira, montrant que ces monnaies visent à faciliter les échanges quotidiens tout en offrant un contrôle accru sur les transactions aux autorités.

Au-delà de ces enjeux et défis, la MNBC offre également une opportunité unique pour les États de repenser leurs stratégies monétaires à l’ère du numérique, en tirant parti des avantages de la technologie blockchain et en présentant de nouvelles alternatives à leurs citoyens. Dans ce contexte, la MNBC pourrait potentiellement incarner le futur de la monnaie, permettant aux États d’harmoniser souveraineté monétaire et innovation financière à l’échelle mondiale. L’impact d’un euro numérique dépendra de nombreux facteurs, dont un ajustement étayé contribuera à garantir la stabilité financière européenne et la pérennité des banques commerciales.

Swift a fait le pari d’être la plateforme de l’interopérabilité, Il existe aussi d’autres projets à l’initiative des acteurs de la crypto-économie comme stellar.org

Annexe

Qu’est ce qu’une MNBC ou une CBDC?

Une Monnaie Numérique de Banque Centrale est une forme de monnaie numérique émise et garantie par une banque centrale nationale. Contrairement aux crypto-monnaies comme le Bitcoin, qui sont des monnaies privées dont la valeur n’est pas assurée par un Etat, les MNBC sont une forme de monnaie fiat. 

Avec cette nouvelle monnaie numérique, il existerait un espace unique de paiement où existerait une monnaie physique et une monnaie numérique uniques, acceptée partout à travers de multiples canaux, et couvrant toute l’Europe. Avec un instrument numérique unique, et un scheme unique pour toute l’Europe et toutes les transactions à distance, en plus de l’acceptation renforcée par une unification du « cours légal » de l’euro.

Il existe deux types de MNBC :

Les MNBC comme pour les crypto-actifs s’appuient sur la DLT pour pouvoir véhiculer.

cbdc tracker

Qu’est ce que la Blockchain ou DLT (Distributed Ledger Technologies)?

La mission d’information commune de l’Assemblée Nationale sur les usages des chaînes de blocs et autres technologies de certification de registre donne la définition suivante de la technologie Blockchain : 

“Une blockchain est un registre, une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie”.

Cette technologie apporte plusieurs avantages pour les développements d’une Monnaie Numérique de Banque Centrale. Elle permet de garder la trace d’un ensemble de transactions de manière décentralisée car l’autorité centrale ne contrôle pas le réseau, éliminant le risque de manipulation; les données sont cryptées et sécurisées à l’aide de mécanismes de consensus, ce qui les rend extrêmement difficiles à altérer et transparentes car toutes les transactions sont enregistrées dans un livre public et partagé visible par tous les participants.. Une fois enregistrées, les transactions ne peuvent pas être modifiées, renforçant la confiance dans l’intégrité des données.

Source : economie.gouv.fr

Sources

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La Culture Open Source – Partie 2 : Histoire et Lien avec l’Open Data

La Culture Open Source - Partie 2 : Histoire et Lien avec l'Open Data

22 février 2024

Louis Allavena

Consultant Transformation Data

Julien Leverrier

Consultant Transformation Data


Au cours des dernières décennies, l’évolution de la technologie a vu émerger une culture et une philosophie qui ont profondément influencé la manière dont nous développons, partageons et utilisons les logiciels et les données. Cette culture repose sur des principes fondamentaux de transparence, de collaboration et de partage. Pour faire suite à notre premier article, explicitant ce qu’était l’Open Data, nous aborderons ici l’histoire de la Culture Open Source et expliquerons en quoi l’open data en découle naturellement.

Qu’est-ce que la Culture Open Source ?

La culture open source est un mouvement qui promeut l’accès ouvert et le partage de logiciels et de ressources, permettant à quiconque de consulter, d’utiliser, de modifier et de distribuer ces ressources. Cela contraste avec le modèle de développement de logiciels propriétaires, où les entreprises gardent le code source secret et limitent les droits de modification et de distribution. Bien que le terme « open source » ait été popularisé au début des années 2000, les principes qui le sous-tendent remontent beaucoup plus loin dans l’histoire de l’informatique.

La Culture Open Source repose sur plusieurs principes clés :

culture open source

Longtemps considérée comme une culture ne renfermant que des geek et informaticiens, l’Open Source s’est démocratisée et se retrouve dans de nombreux outils que nous utilisons tous (VLC, Mozilla Firefox, la suite LibreOffice, 7Zip…). Le partage des logiciels Open Source est favorisé par des plateformes de centralisation dont la plus connue est GitHub. Malgré une réputation de visuel dépassé et d’une utilisation parfois laborieuse et incomplète, le logiciel Open Source est souvent considéré comme plus sûr car ses failles sont rapidement identifiées, les mises à jour disponibles et l’adaptabilité favorisé (on n’est pas obligé de mettre à jour constamment son logiciel si on ne le souhaite pas, gardant ainsi la possibilité ou non d’ajouter des fonctionnalités).

open date source
Image générée par Midjourney: A picture of an orange firefox wrapped around an orange and silver traffic cone

L’Histoire de la Culture Open Source

L’histoire de la culture open source remonte aux débuts de l’informatique moderne. En effet, dans les années 1950 et 1960, les chercheurs construisaient souvent les premiers ordinateurs en tant que projets collaboratifs, et ils partageaient librement des informations sur la conception et le fonctionnement de ces machines, considérant le partage d’informations comme essentiel pour faire progresser la technologie.

L’une des premières incarnations de la culture open source telle que nous la connaissons aujourd’hui est le mouvement du logiciel libre, lancé par Richard Stallman dans les années 1980. Stallman a fondé la Free Software Foundation (FSF) et a développé la licence GNU General Public License (GPL), qui garantit que les logiciels libres restent accessibles à tous, permettant la modification et la redistribution. Cette licence a joué un rôle crucial dans la création d’une communauté de développeurs engagés dans le partage de logiciels.

Dans les années 1990, le développement de Linux, un système d’exploitation open source, a été un événement majeur. Linus Torvalds, son créateur, a adopté la philosophie du logiciel libre et a permis à des milliers de développeurs du monde entier de contribuer au projet. Linux est devenu un exemple emblématique de la puissance de la collaboration open source et a prouvé que des logiciels de haute qualité pouvaient être produits sans les restrictions du modèle propriétaire. 

Plus récemment, le sujet de l’open source apparait comme un marqueur majeur de différenciation entre les différents acteurs AI :

Si l’on regarde du côté de l’entrainement de différents moteurs, une majorité des acteurs de l’IA utilise des données publiques issues d’espace de stockage disponible tels que CommonCrawl, WebText, C4, BookCorpus, ou encore les plus structurés Red Pajama et OSCAR. C’est lorsque l’on observe l’usage et la publication des résultats que plusieurs stratégies s’opposent.

Le leader de l’IA générative Open AI a un positionnement “restrictif” dans la publication de ses avancées, au motif de protéger l’humanité de publications trop libre de sa création. Cela a par ailleurs contribué au feuilleton médiatique récent qui a secoué la direction de la structure. De l’autre côté du spectre, nous avons Mistral AI, que nous avons eu l’occasion de présenter auprès des journalistes de Libération et du site internet d’Europe 1. En effet, celle-ci propose l’ouverture totale de l’ensemble des données, modèles et moteurs, dans une orientation typiquement Européenne (Data Act). 

Les données ouvertes dans l’histoire

Le développement de cette culture open source, par le développement des outils informatiques, marque le vingtième siècle. Mais l’humanité n’a pas attendu ces progrès technologiques pour se poser des questions sur la libre diffusion des connaissances.

Au premier siècle avant JC, Rome édifie une bibliothèque publique au sein de l’Atrium Libertatis, ouverte aux citoyens. 

De plus, si le moyen-âge marque une restriction des accès aux livres pour la population, de nombreux ouvrages restent accessibles à la lecture, mais pas encore à l’emprunt ! Les livres sont attachés aux tables par des chaînes, et l’on trouve dans certaines bibliothèques des avertissements assez clairs : « Desciré soit de truyes et porceaulx / Et puys son corps trayné en leaue du Rin / le cueur fendu decoupé par morceaulx / Qui ces heures prendra par larcin » (voir plus)

Enfin, plus récemment, la révolution française provoque des évolutions significatives dans la diffusion des connaissances, et cette ouverture à tous des données: la loi fixe maintenant l’obligation de rédiger et de diffuser au public les comptes rendus des séances d’assemblées.

Qu’il s’agisse de processus de démocratisation, ou simplement d’outil de rayonnement culturel, on voit donc que la question du libre accès à l’information ne date pas de l’ère de l’informatique.

open source data
Image générée par Midjourney: A picture of an antic roman library, with people dressed in toga. There is several modern objects like computers and screens on tables.

L’Open Data : Une Conséquence Logique

L’open data est une extension naturelle de la culture open source. Cependant, comme nous l’avons déjà présenté dans notre premier article, l’Open Data est un concept qui repose sur la mise à disposition libre et gratuite de données, afin de permettre leur consultation, leur réutilisation, leur partage. Elle repose sur des principes similaires à ceux de l’open source, à savoir la transparence, la collaboration et le partage.

L’open data présente de nombreux avantages. Il favorise la transparence gouvernementale en rendant les données gouvernementales accessibles au public. Cela renforce la responsabilité des gouvernements envers leurs citoyens. De plus, l’open data stimule l’innovation en permettant aux entreprises et aux développeurs de créer de nouvelles applications et solutions basées sur ces données.

Par exemple, de nombreuses villes publient des données ouvertes sur les transports en commun. Cela a permis le développement d’applications de suivi des horaires de bus en temps réel et d’autres outils qui améliorent la vie quotidienne des citoyens.

En conclusion, la culture de l’Open Source repose sur des principes de transparence, de collaboration et de partage. Tout cela a permis la création de logiciels de haute qualité et l’innovation continue. L’open data, en tant qu’extension de cette culture, renforce la transparence, l’innovation et la responsabilité gouvernementale en permettant un accès libre aux données publiques et privées. Ensemble, l’open source et l’open data façonnent un monde numérique plus ouvert, collaboratif. Par conséquent, cette culture est quasi omniprésente de nos jours, en 2022, selon un rapport Red Hat. 82 % sont plus susceptibles de sélectionner un fournisseur qui contribue à la communauté open source. De plus, 80 % prévoient d’augmenter leur utilisation de logiciels open source d’entreprise pour les technologies émergentes.

Merci d’avoir pris le temps de lire ce second article de notre trilogie consacrée à l’open data. Retrouvez-nous prochainement pour le dernier tome, consacré aux modes opératoires et aux bonnes pratiques de la publication de données en open data.

mobile money africain

Choisir son prestataire Mobile Money en Afrique Sub-saharienne

Choisir son prestataire Mobile Money en Afrique Sub-saharienne

20 février 2024

Chrystos Padonou

Consultant Senior Retail Payments

Les marchands (B2C ou B2B2C) non habitués aux systèmes de paiement pan-africains sont souvent déconcertés devant les offres Mobile Money. Le premier challenge devient donc de savoir et de comprendre comment choisir la bonne offre et le bon prestataire, ou, de rapidement se poser les bonnes questions.

Ces articles sur le Mobile Money ont pour vocation de vous aider à comprendre les principes fondamentaux autour du Mobile Money en Afrique sub-Saharienne. Avec les bases posées dans les articles précédents, nous pouvons maintenant nous diriger petit à petit vers la question du choix.

Note : Je souhaite partager mes expériences, échanges et apprentissages. En espérant que cet article continue d’affûter votre regard sur ce continent dont nous, occidentaux, avons également beaucoup à apprendre.

Dans la plupart des pays aux systèmes de paiement “traditionnels”, il est possible de regrouper les actes de paiement en 2 grandes familles :

Là réside la première distinction à faire quant aux cas d’usages clients. Pour se faire, hors de question d’attaquer la question des freins d’un point de vue Marchand. Non ! Il faut d’abord l’aborder sous le prisme des utilisateurs du service Mobile Money.

Pourquoi ? Car, peu importe que votre client utilise un Nokia 3310 ou un iPhone14. Au bout du compte, c’est l’expérience client Mobile Money qui comptera. Toujours garder en tête l’utilisateur final.

En appliquant ce conseil, il semble crucial de revenir sur ce qui fait qu’un client peut utiliser le Mobile Money ou non. Si il ne peut pas, à quoi bon toutes & tous se donner du mal et engager des frais/négociations ?

Partie 1 : L’identité et le taux d’alphabétisation

Dans beaucoup de pays africains, le recensement auprès de l’état civil n’est pas chose simple à faire contrairement à beaucoup d’autres pays (Occidentaux ou pas). Plusieurs raisons à cela, mais 3 me semblent importantes à présenter :

  1. Le manque de relais étatiques / bureaux de proximité : imaginez devoir rouler (ou prendre un taxi) 3H pour aller au bureau d’état civil le plus proche. Puis, considérez les heures d’ouverture à ne pas manquer… Déjà deux conditions relativement contraignantes, n’est-ce pas ?
  2. Les coûts : faire ou refaire une carte d’identité, un passeport, un acte de naissance est une procédure coûteuse pour de nombreuses bourses. Le ratio « utilité / coût » ramenant souvent à la réalité…
  3. Accès aux documents officiels : Malheureusement, tous les pays n’ont pas digitalisé leurs actes d’état civil. Le papier existe, certes, mais reste un support fragile à travers le temps. Comment faire si le temps a eu raison d’un document officiel ?

Or, pour ouvrir un compte et pouvoir profiter pleinement de ces services financiers, les Banques Centrales (ex: BCEAO…) demandent aux opérateurs Mobile Money de justifier de l’identité des détenteurs de compte.

Attention, cela ne veut pas dire que sans document officiel il est impossible d’ouvrir un compte. En revanche, cela signifie que certaines conséquences sont à prévoir telles que des restrictions en termes…

Si plus tôt, j’ai décidé d’associer l’identité au taux d’alphabétisation (LiteracyRate) c’est parce qu’à la maille client, sur le continent, ces deux éléments sont bien souvent liés. 

Comment un client peut-il profiter d’un service Mobile Money s’ il ne peut pas l’utiliser sans limite?  Pour l’utiliser pleinement, un client doit être capable de naviguer dans les menus présentés sur son téléphone.

Dans le State Of The Industry (#SOTIR) 2022, la GSMA révélait d’ailleurs les principaux obstacles à la détention (et non pas à l’utilisation) d’un porte-monnaie électronique en Afrique 🔍

A noter que :

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Obstacles à la détention d’un compte de Mobile Money GSMA, State Of The Industry 2022

Partie 2 : Les cas d’usages et le réseau de distribution

En termes de cas d’usages, cette partie de la réponse est un petit peu plus simple : plus un service de Mobile Money propose des services à valeur ajoutée, plus ils sont susceptibles d’être utilisés par les populations locales.

Ici, les 2 principales typologies d’achat présentées ci-dessus prennent leur importance. Pendant longtemps – voire encore aujourd’hui – il n’était pas possible pour un marchand d’initier de manière récurrente un débit sur un compte Mobile Money. Ainsi, il revient à l’utilisateur (ie. au client) deux actions :

  1. Choisir quel service il souhaite utiliser
  2. Confirmer, avec un code secret, son achat

Pour pallier ces deux complexités, les opérateurs de Mobile Money peuvent compter sur leurs réseaux de distributions. Premiers points de contact et de support client.

Définition (simplifiée et appliquée) : Réseau d’agences ou de distributeurs agréés (exclusifs ou non) organisés autour

Pour ces opérateurs, le bon développement de leurs réseaux de distribution est LA clé de voûte de tout le reste. Vous allez sans doute répondre « mais … tu disais qu’il faut toujours penser client non? et pourtant, tu nous parles des opérateurs… »

Oui, je parle des opérateurs car la notion de cercle vertueux prend ici un autre sens. Sans distribution rien n’est possible.

Permettez-moi également d’insister sur l’importance du réseau de distribution pour tout ce qui est Dépôt et Retrait d’argent (Cashin / Cashout). La puissance d’une agence (ou d’un agent) Mobile Money réside en 2 points

Il est ici question d’un indice de performance commercial propre à l’industrie du Mobile Money appelé « Taux de rupture ».

Ce taux représente la capacité d’un point de vente Mobile Money à réaliser rapidement une opération Mobile Money. Soit de dépôt, soit de retrait. C’est important car déposer de l’argent est la première action à faire à l’ouverture d’un compte ! Donc un agent incapacle d’approvisionner n’est pas un agent utile pour l’utilisateur final

D’ailleurs, il y a peu, M. Jordan GRAISON me partageait l’article mettant en perspective le nombre de clients d’un point de vente Mobile Money avec son rayon d’action (ie. distance lieu de vie > point de vente à pied). La dimension à retenir? Le nombre de transactions qui en découle !

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# de Transactions Mobile Money vs. Distance à pied Tech Safari

Partie 3 : La couverture géographique et les tarifs

Nous venons d’aborder l’importance de trouver un partenaire avec un bon réseau de distribution. Pour aller encore plus loin, il faut revenir à une autre notion basique du Mobile Money : la couverture réseau. Le réseau téléphonique a son importance car sans réseau de téléphonie il devient impossible d’utiliser un service Mobile Money.

Qu’il s’agisse d’un opérateur Mobile Money new age comme Wave (Sénégal, Côte d’Ivoire…) dont le business model s’appuie sur une application mobile ou, d’un opérateur plus classique comme MTN (ou Airtel, Orange…) avec un socle davantage USSD, la qualité d’un service Mobile Money est intrinsèquement liée aux réseaux téléphoniques.

Pas de réseau téléphonique ou, un réseau insuffisant résulte en :

Et, le plus dramatique : le potentiel découragement de vos clients. Soit, la perte sèche de revenus proprement tracés et réconciliables.

Toujours dans le SOTIR 2022, la GSMA rappelle quelques KPIs intéressants pour 2021

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GSMA, State Of The Industry 2022

Par la diversité des géographies, des acteurs (ie. de leur maturité) et des cas d’usages clients, il est compliqué de couvrir et d’expliquer dans le détail toutes les facettes du Mobile Money.

En fonction de votre business model, vous (Marchand) devrez être capable de challenger votre prestataire. Ci-dessous, quelques exemples de questions auxquelles il vous faudra absolument répondre avant de signer un contrat Mobile Money :

➡️ A propos de votre offre

➡️ A propos de votre partenaire Mobile Money

rhapsodies digital

RHAPSODIES CONSEIL ANNONCE LA CRÉATION DE RHAPSODIES DIGITAL

RHAPSODIES CONSEIL ANNONCE LA CRÉATION DE RHAPSODIES DIGITAL

RHAPSODIES CONSEIL ANNONCE LA CRÉATION DE RHAPSODIES DIGITAL ET L’ARRIVÉE DE DEUX NOUVEAUX COLLABORATEURS À SA DIRECTION

Fort de 130 collaborateurs et d’un positionnement en pivot Métier, Delivery, Tech, permettant d’accélérer les projets de transformations de ses clients. Rhapsodies Conseil, le cabinet indépendant de conseil en management au 18 millions d’€ en 2023, annonce la création de Rhapsodies Digital. Implantée à Lyon et à Paris, Rhapsodies Digital se veut une Digital Factory as a Service “à la française” et marque l’arrivée de deux nouveaux collaborateurs à sa direction. 

Lumière sur Rhapsodies Digital

Les évolutions sociétales et technologiques constantes créent de nouveaux besoins chez les consommateurs et offrent autant d’opportunités de croissance et de développement pour les entreprises que de contraintes permanentes de mise à niveau. Elles portent aussi des enjeux de vélocité pour pouvoir les adresser rapidement.

C’est dans ce contexte qu’est née Rhapsodies Digital, une Digital Factory as a Service “à la française”, implantée à Lyon et à Paris.  

Sa mission : accompagner les entreprises dans l’accélération de leur transformation digitale en développant des produits et des services numériques sur-mesure tout en s’appuyant sur  les fondements du manifeste Agile avec une approche frugale, éthique et responsable.

“Le credo de Rhapsodies Digital : excellence technique et qualité du delivery sans compromis et sans dogmatisme. Construire avec nos clients une relation de partenariat pour créer les meilleurs produits, les meilleurs services qui s’inscrivent dans leur feuille de route et leur réalité opérationnelle”

Jean-Baptiste Desnoulet

Associé Fondateur Rhapsodies Digital

Deux nominations au sein de Rhapsodies Digital

Rhapsodies Digital sera co-dirigée par deux nouveaux collaborateurs, Pascale Bonnard et Jean-Baptiste Desnoulet, tous deux placés sous la responsabilité de Damien Blandin, Directeur Général de Rhapsodies Digital. 

Pascale Bonnard rejoint le groupe Rhapsodies Conseil en tant qu’associée fondatrice de Rhapsodies Digital. Elle possède une vaste expertise de l’innovation numérique et digitale, et de la transformation des organisations, cumulant une expérience de près de 30 ans dans ces secteurs.

Son parcours reflète une capacité remarquable à piloter des équipes et à superviser des projets d’envergure. En tant que Directrice Générale chez Indigo Neo, filiale du Groupe Indigo, elle a mené à bien la transformation des activités de stationnement traditionnel en un modèle commercial et une expérience client totalement digitalisés.

Pascale a également été entrepreneure dans la tech, en fondant Amano (CMS dédié aux Progressive Web Apps). Auparavant, associée du cabinet Eurogroup Consulting, elle a dirigé la practice Telecom et piloté de nombreux projets de transformation pour ses clients.

Jean-Baptiste Desnoulet, associé fondateur de Rhapsodies Digital, 38 ans, évolue dans le secteur depuis 18 ans. Il excelle dans la direction stratégique et opérationnelle du secteur numérique au sens large, avec une expertise particulière dans la déclinaison d’une stratégie d’entreprise en un écosystème digital ordonnancé, adaptatif et résilient. 

Avant de rejoindre Rhapsodies Digital, Jean-Baptiste pilotait l’équipe lyonnaise de Neo9, assurant le management transversal de l’agence. 

Auparavant, en tant que Digital Partner chez Boiron France, il a dirigé la Digital Factory du groupe pharmaceutique. Avec une carrière diversifiée, allant de la transformation digitale chez PEAKS à la gestion de projets mondiaux chez GL events, Jean-Baptiste apporte ses expériences passées au sein de secteurs d’activité très divers, et incarne un leadership dynamique et innovant.

“Cette création va ainsi nous permettre d’accompagner au mieux nos clients de bout-en-bout en faisant valoir nos facteurs différenciateurs : la responsabilité (Numérique Responsable de A à Z), l’expertise (excellence technique et qualité du delivery) et l’agilité (Lean et Agile par nature).”

Olivier Barthelemy

Fondateur Rhapsodies Conseil