11 juin 2024
Architecture
Erik Zanga
Manager Architecture
Dans les précédents volets, nous avons expliqué ce qu’est une architecture MACH et dans quels cas elle exploite tout son potentiel.
Dans cet article nous allons décrire les 5 points fondamentaux à la mise en place d’une architecture MACH dans un contexte legacy.
Définir le parcours utilisateur et les points de bascule
Le parcours utilisateur est naturellement le point de départ de la création d’une architecture web, mais dans quelle mesure il me permet de la définir et de la concevoir ?
L’identification des différents points de bascule est primordiale pour identifier le découpage de l’architecture. Le “point de bascule” est une étape dans le parcours client qui nous permet de passer d’un contexte fonctionnel à un autre.
Pour identifier les points de bascule, pensez données
Nous n’allons pas nous éterniser sur ce point, qui a déjà été traité dans d’autres articles (lien vers les articles micro-services).
Le point important à retenir, pour assurer un bon découpage de l’application, est que ma donnée peut passer de mon navigateur (micro front-end) à mon application back-end (micro-service) jusqu’à mon back-office (SAP, etc.) sans avoir des dépendances et des liens qui se croisent. En gros, un micro-service qui fait appel à un autre micro-service, n’est plus un micro-service.
Pour cela, nous devons bien identifier les données impliquées dans chaque étape.
Bien que nous ayons des données qui semblent similaires, le découplage est garanti : l’information du panier n’est pas forcément persistée, c’est un “brouillon” de ma commande que je vais abandonner une fois qu’elle sera confirmée, il aura donc un cycle de vie différent avec une “fin de vie” au moment de la création de la commande.
Si nous voulons faire du micro-service, nous devons réfléchir au découpage des micro-services
Quand on parle de mise en place d’une architecture MACH, avec des back-office legacy, alors le découpage doit être adapté au contexte applicatif.
L’utilisation de la logique DDD (Domain Driven Design) ne doit pas s’abstraire de l’implémentation car quand on parle micro-service on parle bien de domaine métier mais également d’indépendance, etc. des principes qui découlent de choix d’implémentation.
Nous devons donc analyser les applications legacy et identifier les interactions qui seront nécessaires.
Ce découpage logique, simple, va créer le découplage entre mon application web, mon site eCommerce, et mes back office legacy, tout en exploitant leur potentiel et en créant des verticaux liés par le processus et indépendants dans leur conception et déploiement.
Penser déploiement et cloud-first
Bien que le Cloud ne soit pas une condition sinequanone, ces architectures se prêtent bien à un déploiement Cloud.
Les services managés des cloudeurs s’adaptent bien à ce type d’architecture. Nous pouvons parler ici de serverless (ex. AWS Lambda, Google Cloud Functions, etc.), de la containerisation dynamique (ex. AWS Fargate, Azure Containers) ou, bien que moins intéressant, de la simple virtualisation.
Mais attention, les systèmes legacy ne sont pas forcément scalables autant que nous le souhaiterions. Penser à la chaîne complète des intéractions n’est pas un luxe. Dans certains cas l’échange avec ces outils peut réduire notre potentiel de montée en charge.
Dans ces cas, pensons découplage front-office / back-office.
Voici deux cas de figure et des solutions possibles :
L’architecture MACH s’avère être une solution hautement pertinente pour les entreprises souhaitant accroître leur agilité et améliorer leur réactivité technologique. Malgré les défis que son adoption peut poser, notamment dans des contextes dominés par des systèmes hérités, les bénéfices en matière de personnalisation, de performance et de gestion de l’infrastructure sont incontestables. Les organisations doivent soigneusement évaluer leur capacité à intégrer cette architecture, en considérant leur environnement technique actuel et leurs objectifs futurs.